Le SNALC continue de participer au comité de suivi du relevé de décisions qu’il a signé le 10 septembre 2021 et donc de discuter des propositions faites par le ministère de l’éducation nationale en matière de requalification de la filière administrative.
Le ministère propose d’abord un plan d’accompagnement des parcours professionnels qui comporte des entretiens d’accompagnement, la généralisation du tutorat, le développement de la transversalité et un renforcement de la formation initiale et continue.
Il précise aussi que les entretiens d’accompagnement ne remplacent pas l’entretien professionnel, point non négligeable si l’on sait que parfois l’entretien professionnel n’est justement pas organisé malgré les instructions très fermes de l’administration. Ces entretiens d’accompagnement doivent être organisés par les DRH d’académie.
Logiquement, ils doivent avoir lieu en début de carrière pour les attachés d’administration et en vue de l’accès au grade d’attaché principal et même dans la perspective d’un possible emploi fonctionnel.
Pour les secrétaires et les adjoints d’administration, le ministère les préconise en vue d’un changement de corps par concours ou liste d’aptitude ou pour les personnels qui exercent les mêmes fonctions depuis neuf ans.
Le SNALC approuve également qu’ils aient lieu en cas de réintégration après une disponibilité, un détachement, un CLM ou un CLD.
Le SNALC ne peut qu’approuver la généralisation du tutorat si l’on donne les moyens et le temps aux futurs tuteurs d’encadrer leurs stagiaires. Combien de collègues bénéficiaires d’un avancement ont échoué parce qu’ils n’ont pas reçu l’aide et les conseils espérés parce que le titulaire n’a pu faute de temps suivre leur apprentissage ? Plus subtil, le tutorat peut aussi être proposé aux agents qui accèdent à des responsabilités supérieures. Il est utile de préciser que ce tutorat n’entraîne pas d’évaluation, mais qu’il doit être pratiqué comme une période où le tuteur transmet ses connaissances, son savoir et son savoir-faire.
La transversalité suppose la mise en place de réseaux intercatégoriels pour permettre une « culture commune », des réseaux « métiers » et des réseaux de « manageurs ». Ici, le SNALC ne peut que se montrer méfiant et suspicieux car l’éducation nationale n’est pas et ne se veut pas une entreprise. Toutefois, il approuve de voir participer à ces réseaux d’autres personnels tels que des médecins, des infirmières ou même des professeurs, surtout en cette période où l’on favorise l’accès des professeurs volontaires au corps des attachés.
Quant à la formation initiale et continue, le SNALC en avait approuvé l’annonce faite dans le relevé de décisions du 10 septembre 2021 ; il faut maintenant la mettre en place de façon systématique, sans qu’on puisse se heurter à l’opposition du supérieur hiérarchique à cause d’un travail ou d’une tâche « prioritaire » Le ministère veut donner aux agents de nouvelles missions, plus qualitatives, mieux organisées et surtout structurées en réseaux, sans oublier l’importance des outils numériques sur les pratiques professionnelles dans « le cadre du déploiement de RenoiRH à compter de fin 2022 et des applications OP@LE et OPER@ »
Nul doute que ce sont ces nouveaux outils qui demanderont le plus d’efforts à nos collègues et le SNALC devra veiller à ce que leur mise en place n’entraîne pas de syndrome d’épuisement professionnel. L’insistance du ministère sur la mise en place du « carré régalien » entraînera moins de difficulté : les valeurs de la République, la prévention de la radicalisation, la lutte contre les violences et contre le harcèlement.