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L’Éducation nationale ne fait plus recette

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Le SNALC a constaté une perte de vitesse des candidatures pour devenir professeur des écoles ces dernières années. Qu’est-ce qui explique le fait que les métiers de l’enseignement attirent de moins en moins de volontaires ?

 

Une baisse marquée, un concours bradé

Le CRPE a enregistré une nette diminution du nombre de candidats. Tout sauf anecdotique, cette baisse s’élève à 20% cette dernière décennie. En 2010, il y avait environ 37 500 candidats alors qu’en 2021, il y en avait moins de 30 000. En résulte à chaque rentrée un grand nombre de postes non pourvus. Pour illustrer cela, sur les 8 694 postes proposés au CRPE externe en 2021, 400 n’ont pas été pourvus. Cela représente en moyenne 4,6% des postes.

Certaines académies connaissent d’ailleurs un tel déficit de candidats qu’elles se voient contraintes de brader le concours et des sessions supplémentaires du CRPE sont organisées : le CRPE peut ainsi être validé avec 7 de moyenne, ce qui n’est pas sans nous interroger. 

Sur 9888 postes offerts au CRPE externe public 2022, tous concours confondus, combien ne seront pas pourvus cette année, quand on sait que le nombre d’admissibles est divisé par un peu plus de trois pour Créteil et Versailles ? 

Le CRPE peine à attirer les candidats, et pour casser cette tendance, il est nécessaire de comprendre l’origine de cette désaffection des étudiants. 

 

Les causes du renoncement

Pour restaurer le prestige d’une profession et redonner « l’envie d’avoir envie » de passer le concours, que faudrait-il faire ? Pour le SNALC, cela commencerait indiscutablement par augmenter les salaires des enseignants pour que la décision de s’orienter vers le plus beau métier du monde ne relève pas d’un choix par défaut. En effet, la baisse de 20% est due notamment aux modifications des exigences requises pour le recrutement. La masterisation, pour la citer, a provoqué « un asséchement du vivier » dès 2011, les titulaires d’un master aspirant à mieux en terme salarial. Ce sont les mots de la DGRH du ministère de l’Éducation nationale. Bel aveu d’une impasse voulue par une Éducation nationale pompier incendiaire qui ne recule devant rien pour faire baisser le nombre de titulaires.

 

This is (NOT) a men’s world

Les candidats sont des candidates à hauteur de 85%. Ce sont donc ultra majoritairement des étudiantes qui optent pour la profession. Mais depuis la masterisation du concours de recrutement de professeurs des écoles, les étudiantes optent de plus en plus fréquemment pour d’autres voies : gestion, commerce ou autres, un niveau bac+5 laissant miroiter à juste titre un salaire plus attractif, si ce n’est simplement décent, ailleurs que dans le professorat. A cela, le ministère a trouvé comme solution un mirage flatteur : « Il est important de mettre l’accent sur la rémunération. Nous avions une rémunération nette mensuelle pour un prof en 2020, qui était de 1.700 euros. En 2022, cette rémunération va passer à 1.800 euros », selon Vincent Soetemont (DGRH). Pour le SNALC, la prime d’attractivité en début de carrière (seul moment de revalorisation) laisse bien vite le champ libre à une stagnation salariale dans laquelle aucun candidat n’a envie de s’enliser jusqu’à la retraite. Et l’annonce d’Emmanuel Macron qui dit qu’« Il n’y aura plus de démarrage de carrière sous 2 000 euros par mois » ne laisse présager qu’une revalorisation des débuts de carrière, une fois de plus. Reste la piste évoquée de la revalorisation du point d’indice qui, souhaitons-le, mériterait d’être mise en œuvre.

Le SNALC a la faiblesse de penser que la tentative du ministère d’attirer les candidats en reconversion grâce au projet de prise en compte de leur ancienneté visant à ne pas débuter sa carrière avec une ancienneté nulle n’attirera pas les foules, loin s’en faut. Pour le SNALC, la revalorisation doit être conséquente. Et pour tous.