Face à l’avalanche des outils numériques dans notre système scolaire, le SNALC est sur tous les fronts pour défendre sa vision de la pédagogie.
Sur le front institutionnel, il n’a de cesse de rappeler que ce ne sont que des moyens, parmi tant d’autres à disposition des professeurs. Aucune obligation n’existe pour contraindre à les utiliser en classe. La liberté pédagogique donne encore le droit de faire autrement, à l’heure de la promotion active de la numérisation des établissements scolaires et des enseignements.
C’est la position que le SNALC défend à chaque fois lorsque, en tant que syndicat représentatif, il est invité à donner son avis auprès d’interlocuteurs de poids. C’est ce qu’il a encore fait récemment auprès du Ministère lors d’une concertation avec la Direction du numérique pour l’éducation ou encore auprès de sénateurs de la délégation à la prospective, dans le cadre d’une audition officielle. Ces échanges lui permettent par ailleurs de souligner, entre autres, l’absurdité d’un déploiement massif du numérique de la maternelle au lycée sans aucune réflexion sur le dispositif en amont comme en aval, ni aucune preuve tangible d’une plus-value de ces outils sur la difficulté scolaire.
Sur le front scientifique, le SNALC va même plus loin. Il rejoint les conclusions avancées par le directeur de recherches à l’INSERM et docteur en neurosciences Michel Desmurget. À l’heure où la surexposition des enfants aux écrans à la maison est avérée, les conséquences désastreuses dans les classes sont multiples, qu’elles soient socio-émotionnelles ou intellectuelles. Le SNALC en informe les personnels de l’Éducation nationale par des colloques thématiques. Le dernier, organisé à Reims il y a quelques semaines et intitulé « Le numérique dans les écoles », a réuni plus de 200 collègues.
Enfin, sur le front de la gestion des carrières, le SNALC défend tous les jours avec efficacité des collègues qui subissent des pressions directes ou indirectes de leur hiérarchie afin d’utiliser un maximum de numérique dans leur pédagogie.
Article paru dans la revue Quinzaine universitaire n°1491 du 12 juillet 2024