Le SNALC a été invité à l’assemblée nationale le 27 septembre 2024 par Sarah Legrain, députée de Paris et ancienne professeur de lettres, avec d’autres organisations syndicales, à s’exprimer au sujet de la rentrée et des dysfonctionnements réguliers que nous rencontrons dans nos métiers.
L’académie de Paris fait chic sur le papier mais la réalité est bien moins reluisante ! Les prix y sont prohibitifs et le logement peu accessible vu le niveau indécent de nos salaires, nous l’avons rappelé en premier lieu.
Comment attirer des spécialistes de leur matière, des professeurs investis avec des salaires si bas et des conditions de travail aussi indignes ?
Nos DHG fondent comme neige au soleil nous laissant aux horaires planchers, les infrastructures sont vieillissantes parfois insalubres. Les postes fixes sont rares et les établissements difficiles, sans classement ni moyens spécifiques sont monnaie courante. On trouve en revanche toujours des moyens pour des activités ineptes, des journées « la nature c’est bien », « être méchant c’est mal », des projets en lieu et place d’un cours. Nous sommes en train de devenir des centres de loisir au grand dam de nos élèves.
L’académie de Paris arrive à la fois à empêcher les professeurs des écoles de la quitter et à empêcher les professeurs du secondaire d’y entrer, notamment en lettres et en, philosophie. Depuis quelques années d’ailleurs, le rectorat ne déclare pas des postes au mouvement pour y garder des contractuels, pratique interdite en théorie et qui grippe encore plus le mouvement pour les titulaires.
Comment attirer des gens à être AESH quand il n’y a presque aucune formation, un salaire bien trop bas et un temps partiel subi au SMIC ?
Comment donner envie de faire notre métier quand de nombreux contractuels et maîtres auxiliaires ne sont pas payés en septembre ? Le rectorat et ses personnels comptent-ils prendre leur loyer à leurs frais ?
Comment aider les élèves Parisiens à acquérir le niveau attendu quand on les entasse dans des classes jusqu’à 40 pour faire des économies ? On n’anticipe rien et on semble tout gérer bien mal et en catastrophe au rectorat, sans prendre en compte l’impact sur les gens, personnels comme élèves.
Le SNALC a rappelé ses principales revendications :
- une augmentation massive des salaires pour les personnels de l’Éducation nationale et notamment 1000 euros de plus par mois pour tous les professeurs
- un temps plein de 24h pour les AESH et une formation digne de ce nom
- le respect de notre liberté pédagogique
- le respect à notre égard de la part des chefs d’établissement, inspecteurs et personnels du rectorat
- des classes moins chargées
- un cadrage à la baisse des réunions qui ont enflé à vue d’œil sans utilité pour nos métiers
- recentrer l’école sur la transmission des savoirs avec des DHG suffisantes
- la défense des lettres classiques
Après une ministre fantôme, une absence de ministre puis une ministre qui ne connaît rien à l’éducation, vous pouvez faire confiance au SNALC qui lui sait de quoi il parle.
Le SNALC dénonce l’attitude d’une ministre qui déclare vouloir recevoir un influenceur bas de plafond pour parler des rythmes scolaires et du remplacement des heures de colle par « du yoga ».
Le SNALC dénonce également la proposition unique et lunaire de Michel Barnier de faire revenir des professeurs retraités pour pallier une pénurie causée par un pouvoir politique qui ne voit l’école que comme un coût.
Rejoignez le SNALC pour vous faire entendre ! C’est ensemble que nous réussirons à porter nos valeurs.