Longtemps mis de côté car considéré comme “inefficace” (il faut comprendre trop cher), le redoublement, longtemps appelé maintien, est redevenu un outil potentiel dans l’arsenal mis à la disposition des équipes pour remédier à la difficulté scolaire. Le SNALC rappelle ce qu’il faut savoir.
Fin 2023, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, avait annoncé une modification de la procédure de redoublement. Le décret n° 2024-228 correspondant a été publié le 16 mars 2024. Depuis cette parution, l’avis de l’IEN n’est plus nécessaire pour un premier maintien en élémentaire. Pour rappel, il reste indispensable lors d’un second maintien, alors que ceux en maternelle sont impossibles sans décision de la MDPH. En parallèle, la proposition de redoublement faite aux représentants légaux n’existe plus, même si un dialogue préalable est recommandé.
Préconisation importante : en amont du redoublement, il faut avoir proposé à l’élève des séances d’APC, un PPRE, des stages de réussite ainsi qu’un suivi par le RASED quand cela est possible. En effet, le maintien ne doit être envisagé qu’en dernier recours, lorsque les autres moyens de remédier aux difficultés ont été infructueux.
Le maintien est décidé en conseil des maîtres. C’est le directeur qui communique cette décision à la famille. Cette dernière dispose ensuite de 15 jours calendaires pour former un recours. La commission d’appel statue alors en fonction des éléments communiqués par l’école et la famille.
Pour le SNALC, le redoublement n’est pas un gros mot. Il permet en effet aux élèves qui en ont absolument besoin de progresser à leur rythme. Les équipes sont les plus à même de savoir si le redoublement est pertinent dans l’intérêt de l’élève. Elles ne le perçoivent jamais comme une solution de facilité, prise de gaieté de cœur.