Les ajustements du « parcours différencié » en terminale Bac Pro, rebaptisé « parcours personnalisé » dès la rentrée 2025, ne corrigent pas son principal échec : l’absentéisme massif des élèves. Pire, ils risquent de l’aggraver. Le SNALC s’étonne de l’obstination du Ministère.
Le parcours différencié devient le parcours personnalisé :
- Le parcours est réduit à 4 semaines ;
- Le temps d’enseignement passe de 22 à 24 semaines ;
- Les 31 heures hebdomadaires de cours sont maintenues en terminale ;
- Les épreuves ponctuelles (dont la PSE) se tiendraient fin mai/début juin (en attente de confirmation officielle) ;
- Seul l’oral du projet aura lieu fin juin, durant le parcours personnalisé.
Mais le ver reste dans le fruit
Réduit à 4 semaines, ce parcours, n’aura toujours aucune incidence sur la délivrance du Bac Pro ni sur la possibilité de poursuite d’études. L’absence à l’oral du projet se solde simplement par un 0, compensé par la moyenne du livret scolaire. On a vu mieux pour inciter à l’assiduité.
Ni studieux, ni stupides, nos élèves informés par l’expérience de leurs prédécesseurs, déserteront encore plus vite les cours. Les plus avisés refuseront aussi les 4 semaines de PFMP d’insertion, « rémunérées » 400 € tout au plus, préférant des emplois d’été souvent mieux payés… et plus valorisants sur un CV.
Le SNALC maintient sa demande d’abrogation de tout dispositif, peu importe son nom, qui réduit les heures de formation pour la délivrance du Bac Pro. Il exige des épreuves terminales ponctuelles et anonymes fin juin, seules garantes d’une évaluation sincère et équitable.
Le SNALC refuse de cautionner un dispositif dont la vacuité saute aux yeux des PLP qui n’ont pas vocation à enseigner dans des classes vides.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1505 du 3 octobre 2025.