Le taux de PE promus à la hors-classe a connu une progression régulière ces dernières années, passant de 18 % en 2021 à 23 % des promouvables en 2025. Cette progression permet aux PE, en théorie, d’accéder plus rapidement au 2d grade. Mais la théorie n’est pas une science exacte et la pratique peut se révéler source de surprises, bonnes ou mauvaises.
La hors-classe pour tous, vraiment ?
Si les nouvelles lignes directrices de gestion ministérielles proclament que la hors-classe est un « grade de débouché », il ne faut pas oublier de lire les « petites lignes » : les PE qui pourront effectivement accéder à la hors-classe avant leur départ en retraite seront ceux qui auront déroulé une « carrière complète ». Rien n’est certain pour ceux qui ont rejoint le métier tardivement ou qui ont connu des périodes de disponibilité.
Par ailleurs, l’IA-DASEN peut décider de s’opposer à la promotion à la hors-classe : un rapport motivé doit alors être communiqué au PE.
Une accélération de carrière à vitesse variable
Si le plus grand nombre devrait, à terme, accéder à la hors-classe, tous n’y parviendront pas au même rythme. En effet, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte : l’ancienneté dans l’échelon et l’appréciation permettent de définir un barème. Ce dernier évolue chaque année au regard de l’ancienneté dans la plage d’appel et le PE concerné s’approche ainsi régulièrement du barème nécessaire pour changer de grade.
Mais si l’ancienneté est une part non négligeable du barème, les points correspondant aux appréciations les plus favorables permettent souvent une promotion accélérée. Ainsi, un PE au 10e échelon pourra être promu plus rapidement qu’un PE au 11e échelon, avec une moins bonne appréciation.
En cas d’égalité de barème, des critères de départage seront appliqués (ancienneté dans le corps, le grade…).
Enfin, une attention particulière est portée aux PE qui arrivent en fin de carrière et une répartition des promotions correspondant à la part respective des femmes et des hommes parmi les promouvables doit être respectée.
Pour le SNALC, la hors-classe ne doit pas rester un grade de débouché, mais bien devenir un grade intermédiaire, compte tenu du fait que les carrières des PE sont de plus en plus longues
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1499 – École du 14 mars 2025