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La sieste en maternelle : entre recommandations et réalité

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Aucun texte législatif ne règlemente la sieste en maternelle, mais quelques préconisations sont parues en 2015 et restent disponibles sur Eduscol dans « Nouveaux rythmes scolaires : Les bonnes pratiques en maternelle ».  La lettre du Conseil scientifique de l’Éducation nationale revient sur la sieste et son évolution à la maternelle pour apporter les derniers éclairages scientifiques.

Les besoins des jeunes élèves

Pour le Dr Challamel, « la très grande majorité des enfants a besoin d’une sieste jusqu’à 5 ans pour son bien-être, sa stabilité émotionnelle, la qualité de ses apprentissages »(1). Le CSEN rappelle quant à lui que plus de 30 % des enfants ne dorment pas suffisamment. Il met à la disposition des enseignants une plaquette à partager avec les parents, permettant d’accompagner le sommeil à la maison et à l’école.

« La sieste est un besoin individuel qui évolue différemment d’un enfant à l’autre. Certains n’en auront plus besoin dès la petite section, tandis que d’autres en auront besoin plus longtemps. »

La sieste est ainsi recommandée en TPS et PS. Les MS peuvent parfois bénéficier d’un temps de repos dans la classe ou dans le dortoir s’il reste de la place.  Rien n’est en revanche prévu pour les GS.

La sieste permet de récupérer de l’énergie, de grandir, de consolider sa mémoire et ses apprentissages, de se concentrer, de mieux gérer ses émotions. Elle favorise également l’acquisition de l’autonomie au moment de l’habillage et du déshabillage. C’est une nouvelle expérience du vivre-ensemble avec le passage d’un rythme individuel à un rythme collectif. Les enseignants et les chercheurs en sont convaincus :  bien dormir, c’est bien apprendre.

Contraintes humaines et matérielles

L’organisation de ce moment de repos est souvent compliquée pour les équipes enseignantes : l’école doit disposer d’un espace adéquat et confortable ; le matériel nécessaire (matelas, couvertures) doit être disponible et en bon état pour chaque élève ; l’environnement doit être calme et propice à la détente (sans bruit, avec lumière adaptée).

L’endormissement et la surveillance peuvent être confiés aux ATSEM qui doivent être en nombre suffisant dans l’école et qui, durant le temps de la sieste, ne sont pas en classe. Quoi qu’il en soit, l’enseignant reste responsable de ses élèves.

Ainsi, certaines écoles, en raison du manque d’espace, de personnels, d’effectifs, ou sous la pression de certains IEN, ne proposent pas la sieste en début de MS alors que « ce temps de sommeil est loin d’être une perte de temps » (2). Ce faisant, on ne considère pas les besoins de chacun des élèves, et en particulier leurs différences d’âge, comme c’est le cas entre un MS né en décembre et un PS né en janvier dont les besoins physiologiques sont similaires. D’autres écoles, en revanche, parviennent à ouvrir le dortoir à ceux qui en ont besoin, quelle que soit leur classe.

Des améliorations possibles

Si la sieste offre de nombreux bénéfices, sa mise en œuvre nécessite une attention particulière aux contraintes humaines et matérielles. Une bonne gestion de ces éléments aide à créer un environnement favorable au repos, contribuant ainsi au bien-être des élèves et à la qualité de leurs apprentissages. Même si elle n’est pas obligatoire, son organisation doit se faire avec toute la souplesse nécessaire, selon une gestion interne, par l’équipe pédagogique propre à chaque école.

C’est pourquoi le SNALC avait indiqué au ministère la nécessité de ne pas imposer l’école l’après-midi aux élèves de PS et souligné l’importance du respect des choix des familles comme des besoins des enfants pour une première scolarisation. À 3 ans, des élèves ne sont pas toujours propres durant la sieste et certains dorment mieux dans leur lit à la maison. Ainsi, et au vu des disparités d’organisation de la sieste selon les écoles, la scolarisation l’après-midi pour les PS peut apporter un surplus de fatigue nuisant aux apprentissages. Pour le SNALC, il est nécessaire de simplifier les démarches administratives spécifiées dans le décret n° 2019-826 du 2 août 2019 relatives à l’aménagement d’assiduité.


(1) Dr Marie-Josèphe Challamel (spécialiste du sommeil), Le Sommeil, le rêve et l’enfant


Article publié  dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1496 – École du 20 décembre 2024