La santé mentale des élèves est devenue un sujet central et prioritaire. Le site Éduscol précise d’ailleurs que « la santé mentale des enfants et des jeunes […] se maintient à des niveaux préoccupants ».
Des chiffres inquiétants
13 % des enfants de 6 à 11 ans présentent un trouble probable de santé mentale, selon l’enquête de l’étude nationale sur le bien-être des enfants (ENABEE), sachant que la moitié des troubles qui persistent à l’âge adulte apparaissent avant l’âge de 14 ans.
Pour y remédier, il existe des facteurs de protection tels que le soutien familial, un bon climat social, les compétences psychosociales et la démarche « École promotrice de santé ».
Se former pour mieux repérer des comportements alarmants ?
C’est possible avec m@gistère qui propose de nombreuses formations sur les thèmes de l’hygiène et de la santé, de l’éducation à la santé et des compétences psychosociales. Néanmoins, le SNALC déplore que des psychologues scolaires ne soient pas systématiquement associés à cette démarche pour accompagner les PE. Ils sont en effet les mieux placés pour intervenir et accompagner les équipes pédagogiques. Mais en nombre insuffisant et débordés de demandes administratives, ils sont le plus souvent dans l’incapacité de mener ce travail à bien.
Et proposer une aide concrète ?
Le dispositif « Mon soutien psy » est proposé à tous les élèves de plus de 3 ans, soit 8 séances remboursées par an chez un psychologue agréé (sous certaines conditions). Le SNALC alerte depuis des années sur l’état très préoccupant de la psychiatrie infanto-juvénile qui ne peut plus répondre aux besoins des élèves. Ce sujet mérite une vraie politique de santé publique interministérielle, mais nous en sommes malheureusement très loin, au détriment de tous.
De plus, si « l’école constitue un déterminant de la santé mentale » et si « bénéficier d’un environnement scolaire sécurisant, positif et bienveillant impacte favorablement le bien-être des élèves » et la réussite scolaire, le SNALC préconise de continuer de baisser la moyenne d’élèves par classe et non de supprimer des postes. Rappelons que la France est le pays européen présentant la plus forte moyenne d’élèves par enseignant, avec la Roumanie
Article publié dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1495 – École du 29 novembre 2024