À partir du printemps 2026, les concours de recrutement seront accessibles dès la fin de la licence (L3), via une « licence pluridisciplinaire professionnalisante ». Exit les masters spécialisés pour tous : les futurs enseignants seront propulsés sur le marché du travail avec une formation allégée, où la pratique en stage ne dépassera pas 20 % du temps total.
Former un enseignant, ce n’est pas empiler des stages mal encadrés ni bricoler des cours de psycho-pédagogie. C’est donner du temps et des moyens pour maîtriser sa discipline, et proposer un véritable accompagnement pour apprendre à la transmettre. Cela nécessite de suivre des études dans sa matière et non de faire une licence « pédagogisme ».
Le SNALC alerte sur les repoussoirs et dangers de cette réforme : elle remet en cause l’identité professionnelle des professeurs, en diluant les exigences disciplinaires. Dans le secondaire, où la polyvalence et la profondeur des savoirs sont primordiales, envoyer des recrues peu formées accélérera le turn-over et dégradera la qualité de l’enseignement.
Le SNALC se battra pour un enseignement d’excellence, fidèle à ses valeurs de rigueur et de mérite.