Cette phrase si banale, mais qui n’est pas si anodine que ça, révèle bien des choses sur notre état. Mais qu’en faire ou que répondre ?
Lèvent la main ceux qui ne l’ont jamais formulée ; nous l’avons au moins tous entendu une fois dans notre carrière, et peut-être même énoncée ! Car oui ! Il arrive un moment dans la carrière, surtout à l’approche des conseils ou en fin d’année, où les ressentis sont exacerbés et des questionnements se profilent.
Il faut d’abord distinguer si ce raz-le bol est juste dû à une fatigue passagère ou si c’est parce que le désir de changer de voie est profond. En prendre conscience est déjà une première étape.
La seconde est de choisir ce que l’on désire faire, un peu comme le ferait un élève de terminale lorsqu’il est temps qu’il choisisse sa voie ; il faut identifier si l’on souhaite évoluer au sein du métier, ou quitter l’éducation nationale. Pour cela, il est possible d’effectuer un bilan de compétences, mais aussi se questionner sur ses besoins propres (pyramide de Maslow par exemple), puis s’interroger sur ses forces, compétences, savoirs et capacités. Il est important aussi de pointer les valeurs, les motivations, et les besoins. Généralement, à partir de cet état des lieux, un dessein se dessine.
Attention ! Ce serait un leurre de penser qu’il est aisé de se reconvertir, à moins d’avoir un projet de création d’entreprise (pour lequel l’on peut prendre un temps partiel ou une disponibilité) ; en effet, il faut souvent reprendre les études ou suivre des formations certifiantes afin d’accéder au poste convoité. Le champ des possibles est vaste si le bon organisme est sollicité. Pour des formations « académiques » liées à l’évolution de carrière tout en restant dans l’enseignement, l’enseignant peut se tourner vers le PAF, FORMIRIS, ou l’ESPE. À partir du moment où l’évolution est hors cadre de l’éducation nationale, il est possible de mobiliser son compte professionnel de formation (CPF) et/ou demander une formation via Formiris ÉVO-PRO (selon les académies).
Les formations peuvent être payées soit sur fonds propres, soit par l’éducation nationale, soit par FORMIRIS voire les deux, mais aussi par AKTO ou par le BOPEC (Bilan d’orientation professionnelle dans l’enseignement catholique). Il est possible aussi de demander un congé de formation de 6 mois (renouvelable) qui est rémunéré à hauteur de 80%. Concernant le CPF, il est mobilisable par demande auprès du rectorat afin qu’il transforme les heures allouées en argent. La prise en charge est généralement à hauteur de 50%. Le dossier à constituer passe en commission. Cette dernière traite à la fois les dossiers des agents de l’enseignement du public et ceux de l’enseignement privé. Il faut être vigilant sur les dates de renvoi des dossiers. Dans certaines académies la commission est annuelle alors que d’en d’autres elle est mensuelle.
Concernant l’évolution professionnelle proposée par certains FORMIRIS, le dossier passe en commission. Si le projet professionnel est construit, la commission le valide. Un plafond maximal est alors alloué.
De là, découle le début de la reconversion.
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