Ce thème est traité en formation continue ou durant les années INSPE. Mais souvent, cela confine à ce que le jargon nomme « une analyse de la pratique ». On fait un tour de table et un formateur juge puis donne des trucs et astuces.
Certains ont leur intérêt. L’on peut citer, par exemple, le fait de ne pas prendre de front un élève meneur devant ses camarades. Le prendre seul à la fin de la classe évite souvent l’escalade.
Mais à l’exception de quelques outils de bon sens, la gestion de classe est une question de personnalité. Tenter de plaquer des méthodes utilisées par d’autres mène souvent à l’échec.
Sans entrer dans le clés en mains, le SNALC vous rappelle la Loi :
L’article L 912-1 du Code de l’éducation prévoit que les enseignants sont responsables de l’ensemble des activités scolaires des élèves. Il a cela d’intéressant qu’il nous pose comme maîtres dans nos salles de classe.
En outre, il permet une chose souvent niée là où le pas de vague règne en maître : l’exclusion de cours.
Ceux qui prétendent qu’exclure est illégal pour un professeur ne savent pas lire. Ils confondent cette punition avec la sanction décidée par le chef d’établissement seul ou suite au conseil de discipline.
En tant que professeurs, nous pouvons, face à « un comportement inadapté au bon déroulement du cours » faire sortir un élève. Nous donnons juste un travail et le faisons accompagner en vie scolaire
Vous êtes dans un établissement où l’on pratique le retour à l’envoyeur ? Mentionnez l’article L 912-1 et refusez de reprendre l’élève. Ajoutez que vous verrez le chef d’établissement pour parler commission éducative. Cela calme !
Au final, la gestion de classe implique que le professeur est l’autorité. Il fait autorité par son statut de transmetteur du savoir. C’est cela que notre institution tend à oublier, à nous faire oublier et à ne plus dire aux élèves. C’est cela qui peut pacifier le climat scolaire.