Le ministère de l’Éducation nationale propose chaque année des formations d’initiative nationale concernant le champ du handicap. Il est important de connaître ce dispositif pour pouvoir postuler en temps et en heure.
Qui peut participer à ces formations ?
Elles concernent tous les PE, qu’ils soient spécialisés ou non. À noter que ceux qui ont obtenu le CAPPEI ont droit à 100h de formation dans les 5 ans suivant l’obtention du certificat. Ils peuvent faire valoir leur candidature pour un à deux modules pour un total de 50 heures par an, sous réserve d’exercer effectivement dans le spécialisé.
Quelles modalités pratiques ?
Les stages durent en général une semaine et se tiennent sur tout le territoire en présentiel, distanciel ou en parcours hybride sur le temps de travail.
Les thèmes proposés sont assez variés. Pour 2024-2025, il est possible de postuler, entre autres, pour :
- Enseigner en tenant compte des besoins liés aux troubles du spectre de l’autisme
- Enseigner en tenant compte des besoins liés aux troubles des fonctions motrices et de l’acquisition de la coordination
- Coopération enseignants/AESH : enjeux de l’accompagnement humain et complémentarité des pratiques professionnelles
- Enseigner en tenant compte des besoins liés aux difficultés à expression comportementale : apporter des réponses pédagogiques adaptées dans le 1er degré
Il est possible de demander une formation qui ne se tient pas dans son académie : une fois la candidature d’un PE retenue, celui-ci sera convoqué, ce qui ouvre droit à remboursement des frais d’hébergement et de déplacement. À noter que ces frais devront être avancés, les remboursements n’intervenant souvent qu’après plusieurs mois.
Comment s’inscrire ?
Ces formations ne s’inscrivent pas dans le cadre du plan de formation académique. Les formulaires sont généralement disponibles sur le site ou l’intranet de la DSDEN ou de l’académie ; sinon, il faudra interroger l’IEN ou l’EAFC. Attention, les noms des inscrits doivent être transmis par l’administration au ministère le 5 juillet au plus tard : il est urgent de s’inscrire !
Auparavant dédiées uniquement au champ du handicap, ces formations traitent désormais également de la prise en compte des besoins particuliers des élèves. Ce parti pris confirme – s’il en était encore besoin – les inquiétudes du SNALC quant à la modification de la prise en charge du handicap au sein de l’Éducation nationale. Ainsi, l’expérimentation des Pôle d’Appui à la Scolarité (PAS) permet un transfert partiel des compétences de la MDPH vers l’Éducation nationale et tend à privilégier l’accessibilité (matérielle, numérique…) au détriment de la compensation par l’accompagnement humain.
Il y a de plus en plus d’élèves en situation de handicap dans les classes. Quelles que soient les formations à l’école inclusive proposées aux PE, la logique du tout inclusif à l’école n’est pas sans conséquences. Pour le SNALC, la formation et la différenciation ne pourront jamais remplacer les soins qui restent essentiels pour certains élèves.