Groupe de travail ministériel
en présence des organisations syndicales représentatives
30 avril 2025
Compte rendu du SNALC
LE THÈME
Le Ministère présente les modalités d’affectations des lauréats du premier et du second degrés, et détaille les formations selon l’accès au concours.
L’ESSENTIEL
Les lauréats issus d’un autre Master 2 que le Master Enseignement et Education (M2E) deviendront directement fonctionnaires stagiaires à 50 % ou à 100 %, et bénéficieront d’une formation adaptée en parallèle.
Ceux issus d’un autre Master 1 seront soit stagiaires avec un M2 de M2E à valider, soit élèves fonctionnaires en M1 de M2E, une décision qui sera prise par une commission ou des instances collégiales.
Les lauréats ayant passé le concours après leur licence suivront la formation complète sur deux ans avec le M2E.
Tous les autres deviendront fonctionnaires stagiaires mais devront valider un diplôme inter-universitaire.
Pour l’affectation :
- les lauréats du premier degré seront attribués par département par le recteur de l’académie où ils ont passé le concours, et resteront dans le même département pour leur M2. Leur affectation dépendra des postes, de la quotité horaire (50 % ou 100 %), et de leur rang au concours, en s’appuyant uniquement sur l’oral afin de ne pas favoriser les candidats issus de la licence PE qui n’ont pas passé les écrits.
- Les lauréats du second degré seront affectés en fonction des places disponibles en M2E dans chaque université et des berceaux disponibles dans chaque académie. Ils seront classés selon leur rang au concours, leur premier vœu si celui-ci correspond à leur académie d’inscription, et leur ancienneté s’ils ont été contractuels. Les académies susceptibles de les accueillir leur seront communiquées. Ceux ayant réussi le troisième concours ou le concours interne resteront dans leur académie d’inscription.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
- Le Ministère doit revenir sur sa décision de forcer à un Master M2E et laisser la possibilité de s’inscrire dans tout Master disciplinaire. Cela aurait d’ailleurs l’avantage de lever la contrainte du nombre de places en M2E pour l’affectation des lauréats du concours.
- Le maintien dans l’académie d’inscription au concours pour l’affectation dans le second degré ne doit pas seulement être prioritaire, mais devenir la règle par défaut.
- Les stagiaires ne devraient pas être à 100 % ni même à 50 % ; un tiers temps serait idéal. Cela augmenterait également les possibilités d’affectation dans l’académie d’origine.
- La décision concernant l’orientation des lauréats issus d’un autre M1 vers le M1 ou M2 M2E ni l’adaptation des formations pour les autres lauréats ne devrait être laissée à une commission opaque, car cela a déjà causé des problèmes en MEEF. Pourquoi ne pas intégrer le paritarisme ?
- Enfin, des critères clairs et nationaux sont nécessaires pour toutes les décisions et les classements des demandes d’affectations des lauréats du premier et du second degrés. Cela ne doit pas être le fait du prince. Pour le SNALC, le rang au concours devrait être le premier critère, suivi éventuellement de critères familiaux comme dans le cadre du mouvement.
L’AVIS DU SNALC
Le Ministère crée un millefeuille, ou plutôt un château de cartes bancal, qui s’appuie sur des règles peu claires et des principes biaisés.
Ce n’est pas ainsi que l’on résoudra la crise d’attractivité de notre métier.