Récemment, le SNALC a été informé d’une situation pour le moins étonnante. Dans certains établissements, il semblerait que le mode de calcul des heures de surveillance des examens blancs soit légèrement erroné.
En effet, certains chefs d’établissement se lancent dans des comptes d’apothicaires. Une heure de surveillance lors d’un examen blanc effectuée sur un créneau d’enseignement ne serait comptabilisée que pour 55 minutes et l’enseignant devrait donc encore 5 minutes. Ce qui après un bref calcul amène donc à la conclusion suivante : après 10h00 de surveillance vous devriez encore 50 minutes à votre établissement. S’agirait-il d’une nouvelle méthode visant à minorer les HSE dues aux collègues ?
Si tel est le cas, le SNALC déplore que l’on puisse encore une fois chercher à économiser sur le dos des collègues qui, pourtant, ne comptent pas leur temps pour organiser et corriger ces épreuves dans le but d’accompagner au mieux leurs élèves vers la réussite. Cela ne serait pas si grave, comme aiment à le souligner certains, si les enseignants français n’étaient pas déjà parmi les plus mal payés de L’OCDE.
A l’heure où le président nous indique vouloir revaloriser les missions périphériques et l’investissement des enseignants, il semble donc légitime au SNALC de demander à l’administration de bien vouloir mettre un terme à ce genre de pratique.
D’autre part, le SNALC profite de cette situation pour rappeler que, comme le souligne la note d’information 21-20 de la DEPP : «Les heures supplémentaires effectives (HSE) qui correspondent à des heures effectuées ponctuellement sont assurées par des enseignants volontaires et ne comptent pas dans leur service hebdomadaire ordinaire ».
Les enseignants devraient donc a minima être consultés avant de se voir incités à réaliser ces heures de surveillance. Quant au sacro-saint intérêt du service parfois présenté comme une épée de Damoclès aux collègues, le SNALC rappelle qu’il appartient à l’administration de l’utiliser avec parcimonie et de l’établir de manière rigoureuse et précise.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1465 du 13 mai 2022