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Europe 1 – Laïcité et calendrier scolaire : la proposition qui divise

« Est-ce qu’il n’y a pas plus urgent ? Est-ce qu’il n’y a pas plus pertinent à faire ? »
Maxime REPPERT
Vice-président du SNALC
Dans un climat de débat sur la laïcité et l’identité à l’école, la proposition de renommer les vacances de Noël et de la Toussaint interroge et divise. Maxime Reppert, vice-président du SNALC, exprime son désaccord et invite à se concentrer sur les priorités du système éducatif.
 
Maxime Reppert, vice-président du SNALC, est l’invité de Europe 1 le 04 octobre 2025.

Europe 1 – Eliot Deval

Maxime Reppert, vous êtes avec nous, vous êtes vice-président du SNALC, le syndicat national des écoles, collèges et lycées. Alors d’abord, la première question que je me posais, c’est est-ce que votre syndicat était présent à ce grand conseil ?

SNALC – Maxime Reppert

Alors, notre syndicat étant un syndicat représentatif, je rappelle que le SNALC est un syndicat représentatif, mais avant tout un syndicat de métier, pas un syndicat politisé comme d’autres. Et effectivement, nous étions présents, et je confirme que nous n’avons pas approuvé cette proposition qui, moi, m’a choqué parce que, si vous voulez, vouloir mettre un petit peu de laïcité pour reprendre ce que ces syndicalistes ont voulu faire, eh bien, je trouve que ça n’a pas de sens. Ça n’a pas de sens parce que ces mêmes syndicats qui ont approuvé cette proposition du SNUipp, eh bien, ces mêmes syndicats n’étaient pas là en 2004, là où il y a eu cette fameuse loi du 15 mars concernant justement la laïcité. Et je rappelle d’ailleurs à votre antenne que le SNALC était le seul syndicat enseignant, le seul syndicat à approuver cette loi de 2004. Donc pour moi, cette proposition n’avait pas sa place. Ça ressemblait d’ailleurs plus à une commande politique véritablement qu’à une initiative pour mettre la laïcité. Et je peux d’autant plus le dire qu’en tant que professeur d’histoire-géographie, cette proposition, pour moi, à titre personnel, n’avait bien entendu aucun sens.


Europe 1 – Eliot Deval

C’est un non-sens par rapport à votre combat syndical et aussi votre expérience en tant qu’enseignant d’histoire-géographie. C’est très intéressant, Maxime Reppert, parce qu’il y a quand même eu beaucoup de voix. Je crois que ça a été voté majoritairement. Je crois qu’il n’y avait que 7 voix contre et 44 voix favorables à supprimer les mots Noël et la Toussaint. Il y avait un membre du ministère de l’Éducation nationale pendant cette réunion ou pas?

SNALC – Maxime Reppert

Alors, lors de ce comité, effectivement, moi je n’y étais pas personnellement, mais effectivement, il y avait des membres de l’administration. Moi, si vous voulez, encore une fois, pourquoi faire cette proposition-là? Quel est l’intérêt quand on voit déjà l’état de l’Éducation nationale? Est-ce qu’il n’y a pas plus urgent? Est-ce qu’il n’y a pas plus pertinent?

Europe 1 – Eliot Deval

C’est la question que je vais vous poser, bien évidemment.

SNALC – Maxime Reppert

Plutôt que ça. Et si vous voulez, encore une fois, la laïcité, ce n’est pas de l’anti-religieux. Il faut bien comprendre que la laïcité, ce n’est pas s’en prendre à telle ou telle religion. La laïcité, c’est tout simplement donner, c’est bien sûr la neutralité, mais c’est aussi donner la liberté à chacun d’avoir ou non une religion et de respecter tout le monde de la même façon. Cette laïcité, elle peut être religieuse, elle est aussi politique. Donc faire ce type de proposition-là, au nom de la laïcité, ça me fait doucement rigoler.

Europe 1 – Eliot Deval

Une question, parce que là aussi c’est important d’y voir clair, ce syndicat qui a proposé cette mesure, on me dit que c’est l’un des syndicats, si ce n’est le syndicat majoritaire du côté de l’enseignement primaire.

SNALC – Maxime Reppert

Les professeurs des écoles.

Europe 1 – Eliot Deval

C’est le syndicat majoritaire. C’est ce syndicat qui éduque nos enfants en quelque sorte, majoritairement?

SNALC – Maxime Reppert

Alors, ce syndicat est majoritaire par rapport au nombre, mais ça ne veut pas dire, fort heureusement d’ailleurs, qu’ils ont raison. Et encore une fois, je vous dis, en 2004, le SNALC était bien seul parce qu’aucun autre syndicat enseignant n’était présent pour approuver cette loi. Donc, si vous voulez, nous, nous avons notre combat, nous avons nos valeurs, nous avons nos priorités. Après, chacun a sa propre conscience. Pour nous, nous sommes un syndicat de métier et nous militons pour de meilleures conditions de travail pour nos collègues et aussi, bien sûr, pour la réussite de nos élèves.

Europe 1 – Eliot Deval

Mais on sait que vous faites un travail formidable, Maxime Reppert, mais moi, ce qui m’inquiète, c’est que si demain, j’ai des enfants et qu’ils sont en face d’une maîtresse qui est dans ce syndicat-là, je me dis que ce n’est pas forcément le même enseignement que j’ai pu recevoir dans mon enfance. Et ça peut m’inquiéter et ça pourrait d’autant plus m’inquiéter que qu’est-ce que je vais faire? Plutôt que de mettre mes enfants à l’école publique, je vais peut-être mettre un peu plus d’argent pour le mettre dans le privé et avoir finalement, non pas une certitude, mais d’être un peu plus rassuré sur l’enseignement qu’il pourrait y avoir. Donc en fait, c’est pour ça qu’on le traite ce matin. Ça n’a rien d’anecdotique cette situation. Et c’est finalement toute l’institution qui est fragilisée, Thomas Bonnet.
[…]
Merci beaucoup, Maxime Reppert.

SNALC – Maxime Reppert

Je vous en prie, et vous savez, simplement pour un tout petit mot là-dessus qui me semble très important, il faut bien distinguer, si vous voulez, les enseignants dans leur très grande majorité, ce sont des professionnels sur le terrain. Et ce n’est pas parce qu’un syndicat a voulu faire cette proposition farfelue et incohérente à nos yeux qu’il faut penser que tous les enseignants…il y a beaucoup de personnes qui font partie d’un syndicat et qui ignorent quels sont les combats de ces syndicats. Et effectivement, il ne faut pas se dire parce que je suis d’un syndicat majoritaire, je peux me permettre de faire telle ou telle proposition. Nous, au niveau du SNALC, nous avons nos combats, nous avons nos valeurs et effectivement, nous ne parlons que d’Éducation nationale. On n’est pas là pour parler de l’Ukraine, de Gaza, de l’environnement. Nous sommes un syndicat de métier parce que nous sommes là pour représenter les professionnels qui se battent sur le terrain.

Europe 1 – Eliot Deval

Bravo Maxime Reppert, j’imagine que votre parole va être entendue ce matin et va peut-être trouver un certain écho ou un écho certain plutôt chez des professeurs. Et vous avez bien raison de dire que ce n’est pas parce que c’est une mesure qui est proposée par un syndicat, certes majoritaire, qui doit représenter le climat, l’idée de tous les enseignants ou professeurs qui font, pour la grande majorité d’entre eux, un travail absolument formidable. Merci beaucoup Maxime Reppert.

« La laïcité, ce n’est pas s’en prendre à telle ou telle religion. C’est donner la liberté à chacun d’avoir ou non une religion et de respecter tout le monde de la même façon. »
Maxime REPPERT
Vice-président du SNALC