Erasmus+ 2025 promeut la mobilité des étudiants, des personnels et des jeunes au sein de l’Union européenne, renforçant ainsi les liens entre citoyens européens. Doté d’un budget de plus de 26 milliards d’euros, ce dispositif offre de nombreux avantages, tout en posant certains défis. Dans son BO du 16 janvier 2025, l’Éducation nationale se fait l’écho de l’appel à propositions de ce programme européen.
Son principal atout réside dans sa capacité à forger une citoyenneté européenne active, en permettant aux participants de vivre des expériences interculturelles enrichissantes, d’améliorer leurs compétences linguistiques et de mieux comprendre les valeurs européennes telles que l’inclusion et la démocratie. L’objectif : permettre à 50 % des jeunes d’avoir une expérience de mobilité avant leurs 25 ans.
Erasmus+ soutient également la transition écologique et l’inclusion sociale. Les projets encouragent une mobilité durable, grâce à des financements incitatifs pour l’utilisation de moyens de transport éco-responsables. Le programme met en avant des priorités transversales telles que la transition verte, l’inclusion des personnes défavorisées et le renforcement de la participation démocratique des jeunes.
Cependant, pour le SNALC, l’un des obstacles majeurs demeure l’accessibilité financière et logistique de la mobilité. Bien que des subventions soient disponibles, les frais de voyage et d’assurance constituent toujours une barrière pour les jeunes issus de milieux modestes.
L’intégration des compétences acquises à l’étranger dans le parcours éducatif reste également un défi, limitant l’impact de la mobilité à long terme.
Les établissements accrédités doivent se conformer à des exigences strictes pour obtenir des financements, ce qui inclut la mise en œuvre de projets de qualité et la soumission de rapports administratifs détaillés, une charge particulièrement lourde pour ceux disposant de ressources limitées. Le nombre restreint d’accréditations rend la compétition intense et réduit les opportunités disponibles.
Enfin, bien que la numérisation et la mobilité virtuelle se développent, le SNALC estime qu’elles ne sauraient remplacer l’expérience d’un séjour physique à l’étranger, surtout dans le cadre des contextes éducatifs non formels. La reconnaissance des diplômes européens conjoints pourrait également rencontrer des obstacles en raison des disparités entre systèmes éducatifs des pays membres.
Pour le SNALC, Erasmus+ 2025 offre une opportunité unique de renforcer l’unité européenne, mais il doit surmonter le défi de garantir une mobilité véritablement accessible et bénéfique pour tous.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1499 du 14 mars 2025