ÉLÉMENTAIRE, CHER MINISTRE ?
Par Maxime REPPERT, secrétaire national SNALC aux conditions de travail et au climat scolaire
Le SNALC salue cette initiative, mais ne peut s’empêcher d’émettre plusieurs remarques à ce sujet :
- Pourquoi cette enquête n’est-elle pas anonyme ? En effet, l’anonymat est souvent un levier pour libérer la parole ; ce n’est pas le cas ici puisque le lien de l’enquête est « strictement personnel »,
- « L’objectif de cette enquête est de mesurer la manière dont vous percevez le climat scolaire au sein de votre établissement ». Pourquoi pas, effectivement. Cette enquête permettrait de comparer le ressenti avec le nombre d’incidents graves déclarés chaque année (et il y a fort à parier que de fortes disparités apparaitraient). Ce serait bien. Problème : comme cela n’est pas anonyme, les collègues ont peur que l’Institution (incarnée par des chefs d’établissement, rectorats….) ne fasse pression sur les dénonciateurs,
- Pourquoi ne pas entreprendre une enquête ou étude nationale sur les cas de burn-out ou les suicides ?
Le SNALC regrette que cette enquête ne soit pas mieux anonymée (même partiellement, via des regroupements géographiques) car, en l’état, nous craignons que les résultats ne soient biaisés. De plus, compte tenu des lacunes inacceptables concernant la médecine du travail et la prévention des RPS (Risques PsychoSociaux), nous estimons qu’il y a des thématiques plus précises et urgentes à traiter, à savoir les phénomènes de burnout et de suicide touchant l’ensemble des personnels (professeurs, personnels non enseignants…). Nous attendons donc les résultats de cette enquête et, plus encore, les propositions faites pour apporter aux personnels plus de sérénité. Pour l’heure, le mystère est loin d’être résolu…