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Enquête SNALC sur les épreuves de spécialités

© Pixabay Gino-Crescoli

Pour la première fois cette année, les épreuves de spécialités pouvaient se tenir en mars. Par ailleurs, lors de la session 2021-2022, le SNALC avait été alerté par de nombreux correcteurs sur le fait que les notes qu’ils avaient attribuées aux candidats avaient été remontées de manière systématique et sans qu’ils n’eussent la moindre explication.

Ces deux éléments ont poussé le SNALC à interroger les professeurs de lycée sur le déroulement des épreuves de spécialité et sur les conséquences que ces dernières ont eu du point de vue de l’organisation des EPLE.

Il semble que les professeurs étaient demandeurs de pouvoir s’exprimer sur ces sujets car ils ont été environ 3500 à répondre aux questions du SNALC, donnant à notre enquête une représentativité évidente.

Sommaire

1. Les épreuves et leur correction
Les sujets de spécialité

Etant donné que les épreuves organisées en mars ne peuvent porter que sur une partie du programme, définie par l’Inspection Générale, le premier questionnement concernait la congruence sujet / contenus à enseigner.

En la matière, les professeurs se montrent, dans une grande majorité, satisfaits puisqu’ils sont 81% à constater une conformité des sujets par rapport aux programmes.

Une analyse fine par disciplines montre que, en philosophie, les professeurs engagés dans l’enseignement de HLP sont environ 50% à trouver le sujet non conforme au programme, quand leurs collègues de Lettres Modernes sont nombreux à le trouver cohérent.

Un point de vigilance clair est à accorder au fait que l’organisation des épreuves de spécialité nécessite de proposer deux sujets. Et, à ce titre, le SNALC ne peut que constater un gros problème. En effet, une grande majorité des correcteurs dont la discipline avait deux sujets signalent un écart entre ces derniers. Cela pose évidemment la question de l’égalité de traitement entre les candidats selon leur jour de passation de l’épreuve.

Cet élément revêt une importance capitale pour le SNALC et nous pousse, à lui seul, à remettre en cause l’organisation des épreuves de spécialité en mars. En effet, si elles avaient lieu en juin, la contrainte de temps poussant à mettre toutes les épreuves sur trois jours sauterait. Il n’y aurait donc plus besoin que d’un sujet par épreuve.

Malheureusement pour nos collègues, cet élément n’est pas le seul dysfonctionnement induit par le calendrier et par l’organisation.

La correction

Concernant cette étape de l’examen, il va nous être possible de faire quelques retours plutôt positifs.

En premier lieu, il apparaît que les correcteurs de ces épreuves de spécialité se sont plutôt bien habitués à la correction dématérialisée. Ils sont en effet près de 80% à trouver que Santorin est ergonomique voire très ergonomique. Le SNALC en a pris bonne note. Mais, encore une fois, nous constatons des divergences entre les disciplines. Ainsi, parmi les professeurs qui ont une vision négative de Santorin, les plus représentées sont les Sciences, les Mathématiques, l’Histoire-Géographie, les SES et la Philosophie.

Il est à noter que dans le Verbatim, les professeurs de philosophie font surtout référence à leur épreuve disciplinaire.

Ainsi, la pertinence de la correction dématérialisée peut sans doute être interrogée pour les épreuves nécessitant de rédiger ou pour les épreuves nécessitant des graphes et autres croquis.

Deuxième élément plutôt positif : il est à noter que malgré quelques retards à l’allumage, la communication concernant la décharge de quatre demi-journées au titre des correction a plutôt fonctionné. En effet, seuls 7% des correcteurs n’ont pas été informés – cela montre tout de même que des progrès sont à réaliser afin d’éviter une surcharge de travail pour certains.

Les deux tiers des professeurs ont ainsi  été informés par l’administration et seulement 27% ont eu besoin d’un autre canal dont celui des organisations syndicales.

Au cours de ces épreuves de spécialité, la communication entre les correcteurs et l’administration est aussi passée par les réunions et les consignes puis par d’éventuelles alertes en cours de correction.

Il apparaît clairement que les correcteurs ont apprécié le travail effectué par les corps d’inspection lors des réunions de préparation des correction et ont trouvé les consignes données claires et assez pertinentes. Ils sont en effet près de deux tiers à saluer la qualité de cette partie du processus.

De même, les professeurs remontant ce que l’on pourrait considérer comme des pressions visant à leur faire remonter les notes des lots qui leur étaient attribués sont rares – évidemment, le SNALC demande que ce pourcentage tombe à 0 et ne peut se satisfaire que de telles pratiques aient cours.

Il est à noter que la part des professeurs ayant été avertis que leurs notes étaient trop basses et seraient donc remontées est encore plus faible. Ils ne sont que quatre pourcents à signaler cela dans notre enquête.

Il est donc regrettable que que onze pourcents de nos collègues aient découvert que cette opération de remontée des notes avait été effectuée.

Pour le SNALC, cette pratique opaque doit cesser. Elle constitue une remise en cause du travail et de l’expertise des professeurs.

L’existence de commissions d’harmonisation sur lesquelles nos collègues n’ont aucune information ne s’explique pas. Le travail de réflexion sur les notes obtenues par un candidat a vocation à être effectué dans le cadre du jury de baccalauréat, qui est une instance plus transparente.

2. Les conséquences des épreuves organisées en mars

Lors de la session de 2022, les épreuves de spécialité s’étaient tenues en mai et avaient donné lieu à une certaine évaporation des élèves. Il était donc important de disposer de retours robustes pour analyser les potentielles conséquences de la tenue de ces épreuves en mars.

Tout d’abord, il apparaît que les candidats-élèves ont pris un temps de récupération suite à la passation des épreuves.

Ce phénomène est d’ailleurs plus prégnant en voie technologique où les 9/10 des professeurs ont constaté une déperdition d’élèves à la fin de la semaine de passation.

Et cette déperdition s’est confirmée la semaine suivante.

Encore une fois, le phénomène observé est plus massif en voie technologique.

Dans la zone A, la semaine suivante était la dernière avant les vacances. Et cela n’a pas vraiment enrayé l’évaporation observée par les professeurs.

Dernier temps du calendrier épreuves et post-épreuves, l’obtention par les élèves de leurs résultats a eu lieu le 12 avril. Le SNALC a donc cherché à savoir si cela avait eu un impact positif ou négatif sur un potentiel retour des élèves-candidats en cours.

Et, comme l’on pouvait s’y attendre, cette information n’a pas eu pour effet de faire revenir les élèves ayant décroché.

Il apparaît donc clairement que les épreuves de spécialité ont des conséquences négatives sur l’assiduité des élèves de terminale lors du dernier trimestre. Le SNALC serait tenté de dire que la réforme avait été annoncée comme un moyen de reconquérir le mois de juin. Elle a eu pour conséquence de raboter tout un trimestre pour un grand nombre d’élève ayant pourtant besoin de notre enseignement.

Evidemment, les établissements rappellent les élèves à leur obligation d’assiduité. Bien sûr, M. le Ministre a communiqué pour tenter de remobiliser les troupes. Mais, interrogeons-nous, le simple fait qu’il ait été besoin de faire cela pour un Ministre de l’Education n’est-il pas, en soi, l’aveu que quelque chose ne fonctionne pas ?

En définitive, ce sont à la fois la remise en cause de l’égalité de traitement et la désorganisation de tout un trimestre d’enseignement qui ne peuvent qu’obliger le Ministère de l’Education nationale à revoir le calendrier des épreuves.

L’intérêt pédagogique, l’intérêt de l’élève doivent passer avant la contrainte PARCOURSUP. L’affectation ne peut pas remettre en cause les connaissances à acquérir.