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Quinzaine universitaire n°1440 – Dossier “Premier degré” (avril 2020)

© iStock - skynesher

Entre la loi de la transformation de la fonction publique, la réforme des retraites et les grèves suite aux négociations salariales, cette année scolaire s’annonçait chargée. Avec le COVID-19 elle se trouve être très tourmentée.

Dossier du mois de la Quinzaine universitaire n°1440 – 17 avril 2020
Dossier coordonné par Christophe GRUSON, secrétaire national chargé du premier degré, avec la collaboration de Sylvie CAZAUX, Véronique MOUHOT, Philippe LENCROZ, Ange MARTINEZ et Xavier PERINET-MARQUET. Contact : premierdegre@snalc.fr
Avant la crise sanitaire qui a brutalement stoppé les négociations en cours sur les retraites, de nombreuses réunions s’étaient tenues au ministère pour aborder la revalorisation salariale des professeurs. Ces réunions n’ont finalement concerné que très peu la rémunération en elle-même mais ont été l’occasion d’évoquer bon nombre de problèmes rencontrés au quotidien par les professeurs des écoles. Pour l’heure nous ne savons pas ce qu’il adviendra du questionnaire à destination des professeurs des écoles ni de la suite des discussions sur la revalorisation, au regard de la future situation économique. Le Ministre a laissé cependant sous-entendre lors d’une récente réunion que les chantiers en cours ne seraient pas abandonnés. Le SNALC se tiendra prêt pour cette reprise des discussions.

Dans la réflexion sur le métier du professeur des écoles du XXIe siècle, les dernières réunions ont permis au SNALC de mettre le doigt sur les nombreux dysfonctionnements de notre École.

Enseigner

La multiplication des tâches administratives et de nouvelles missions remet en question l’essence même de notre métier : enseigner. Par ailleurs, le ministère semble prendre un malin plaisir à confier toujours plus de responsabilités aux personnels sans les moyens nécessaires. Le SNALC ne craint pas d’affirmer que la majorité de ces demandes n’ont aucune utilité. La machine administrative tourne à vide sans que personne ne semble comprendre l’utilité de ce moloch. Le SNALC ne cesse de rappeler que les professeurs des écoles ont choisi d’enseigner et non pas de remplir des tableaux pour alimenter la hiérarchie ou la communication du ministère. Améliorer le système scolaire commence par laisser les personnels faire leur métier plutôt que de leur faire perdre leur temps avec des injonctions finalement infructueuses.


© iStock – SDI Productions

Suivi individualisé : à l’impossible nul n’est tenu

Qu’il est loin le temps où le maître de CM1 enseignait le programme de CM1 à tous ses élèves avec une attention particulière au petit Jean-Michel en retard d’apprentissage. Depuis, les cours doubles se sont multipliés obligeant le maître à avoir bien plus de travail. La disparition des RASED a ajouté des Jean-Michel dans les cours multiples. Ensuite une classe de l’école a été fermée et le nombre d’élèves dans la classe de Jean-Michel a augmenté. Aujourd’hui Jean-Michel a deux copains en inclusion qui nécessitent une attention de chaque instant…
Concilier hétérogénéité exponentielle et différenciation pédagogique revient à résoudre la quadrature du cercle.

Une crise du recrutement qui s’aggrave

La crise du recrutement des professeurs des écoles va crescendo. Le SNALC l’explique par une conjugaison de facteurs. L’attractivité du métier doit se retrouver dans les salaires qui doivent être révisés pour l’ensemble des enseignants. Le PPCR a été source de désillusions, il est temps de revaloriser la profession de façon proportionnelle à l’échelon. Des directives hiérarchiques tout sauf bienveillantes forcent les professeurs des écoles à faire toujours plus de ce qui ne fonctionne pas, écoutant des experts autoproclamés et hors-sol plutôt que les vrais experts que sont les enseignants. S’y ajoute le manque de soutien hiérarchique face aux agressions quotidiennes et l’absence de considération pour la profession.

Une certaine corvéabilité consentie

Les professeurs des écoles sont corvéables à merci. La raison ? Une infantilisation de la hiérarchie qui, loin de nous simplifier les tâches du quotidien, les complexifie : enquêtes, projets, réunions, satisfaction des désidératas des parents d’élèves… Le SNALC défend les collègues par rapport à des demandes abusives qui dépassent le cadre réglementaire, d’autant plus quand elles sont émises oralement. Il faut décompter les 108 heures et ne pas les dépasser sous couvert de culpabilisation. Si les demandes sont toujours plus nombreuses, l’Education nationale n’a qu’à recruter le nombre de personnels suffisant pour assurer le service souhaité.

Les parents d’élèves

La loi d’orientation sur l’éducation de 1989, dite Loi Jospin, a institué de nouveaux rapports entre les enseignants et les parents d’élèves. De nouveaux droits et compétences sont reconnus. Il est évident que les professeurs n’enseignent pas en opposition avec les parents mais en complémentarité. Ces derniers sont les dépositaires de l’autorité sur leurs enfants, nous en sommes les délégataires. C’est pourquoi il est important de travailler ensemble, en bonne intelligence.
Le SNALC rappelle que si les parents ont des droits, tout comme les professeurs, ils ont aussi des devoirs ; en particulier, celui de ne pas saper la mission des enseignants en leur retirant toute autorité par des propos ou des actes inadmissibles.

Mobilité fonctionnelle et reconversion

Depuis la mise en place de la GRH de proximité (Gestion des Ressources Humaines), les besoins latents exprimés entraînent des demandes trop nombreuses pour ce dispositif balbutiant. Pourtant, les collègues sont peu informés de l’existence de cette GRH de proximité et encore moins des moyens de la saisir. Le SNALC s’interroge sur la véritable finalité de la mise en place de ce dispositif : bénéficier de soutien ou de conseils pour leur métier de professeur des écoles ? Opérer une reconversion au sein de l’Education nationale ou à l’extérieur ? Et qu’en est-il de son impartialité ? En effet, les acteurs siègent dans les mêmes bureaux que les supérieurs hiérarchiques, parfois responsables de la détresse des professeurs des écoles qui saisissent cette RH.

Rythmes scolaires

La réforme des rythmes scolaires a désorganisé l’école et renforcé les inégalités. Certaines communes finançant des NAP ou TAP de qualité et d’autres ne mettant en place que de la garderie, elle a finalement créé de l’iniquité. Elle a augmenté la fatigue des professeurs des écoles et des élèves avec une journée et des déplacements de plus. Le SNALC dénonce depuis la mise en place de la semaine de 4,5 jours une perte accrue de l’attention des enfants dès le jeudi matin.
Pour ces raisons, le SNALC se bat pour que le conseil d’école soit seul décideur des rythmes et que les équipes pédagogiques ne se voient pas imposer des amplitudes horaires par des décideurs hors-sol.


© iStock – skynesher

Réunions : que de temps perdu…

Les professeurs des écoles perdent chaque année des dizaines d’heures en réunions visant à finaliser des projets sous la houlette des IEN de circonscription, toujours friands d’indicateurs à faire remonter à leur hiérarchie. Quand ce n’est pas pour répondre aux lubies pédagogiques du gouvernement, la dernière et non moins chronophage étant le plan mathématique Villani-Torossian qui a chamboulé les heures de formation mais également bon nombre d’heures dévolues au travail en équipes pédagogiques. Le SNALC ne cessera de demander ce choc de simplification tant attendu, de même qu’une pleine confiance et une autonomie ravivée pour les équipes au sein des écoles.

L’implosion des 108 h

En 2007, la suppression du samedi matin par Xavier Darcos et le passage de 27h à 24h par semaine de présence en classe est à l’origine de la création des 108h. Ce qui a permis de justifier la disparition des RASED. « Vous n’avez qu’à mettre ça dans les 108h » est devenu la phrase préférée des IEN. Ce dispositif est devenu un fourre-tout qui déborde. La répartition dans les 108h devrait répondre au besoin des enseignants et des équipes. Il n’est pas acceptable que du temps réservé à certains créneaux soit du temps perdu pour l’enseignant. Ce temps pourrait être mis à profit pour des missions essentielles et indispensables pour lesquelles le temps manque.

Lassitude de la profession

Pourquoi le nombre de démissions dans le premier degré ne cesse d’augmenter, et cela dès les premières années ? Serait-ce la lassitude face à une société qui demande aux professeurs des écoles toujours plus d’attention, toujours plus de disponibilité ? Face à des ministres successifs qui reforment à tout va sans s’attaquer au cœur des problèmes ? Face au manque d’outils, de formations, de logique, de respect, d’équité, de justice, de reconnaissance, de revalorisation, d’écoute ? Les avantages pourtant non négligeables comme la sûreté de l’emploi, les vacances, ne suffisent plus. Trop de stress, de déception, de fatigue, et d’amertume… Quand va-t-on prendre conscience de cette gangrène qui attaque peu à peu notre métier ?


© iStock – SDI Productions

Les évaluations nationales et intentions

Les évaluations nationales sont une obligation légale. Chronophages, elles phagocytent les 108 heures, voire les explosent ! S’il est effectivement utile de faire un point global sur les résultats des choix politiques scolaires. Les évaluations des élèves ne doivent pas dériver vers une évaluation des enseignants. Elles sont différentes des propositions qui avaient initialement été présentées par le ministère car elles ne répondent pas aux besoins exprimés par les collègues.
Pour le SNALC, elles devraient être rémunérées à leur juste valeur, avec une différenciation proportionnelle au nombre d’élèves concernés.


© iStock – kali9

La liberté pédagogique et les fondamentaux

Si la liberté pédagogique est inscrite dans la loi, dans les faits, les pressions subies viennent constamment l’attaquer. D’un ministre à un autre, une mode en chasse une autre et la hiérarchie intermédiaire pousse voire impose la lubie du moment, sans que des données fiables et solides viennent valider chaque nouvelle fantaisie. Le SNALC défend la liberté pédagogique, celle-ci pouvant parfaitement s’exercer dans le cadre de projets rigoureux pour garantir l’acquisition de bases solides. Si des modifications des programmes dans le sens d’un renforcement ont bien eu lieu, les pratiques délétères des inspecteurs sont toujours de mises. La communication du Ministre camoufle mal la réalité du terrain.

PIAL et AESH : peut mieux faire

Les PIAL seront généralisés en 2022 mais l’année-test 2020 est bien inquiétante.
Les accompagnements individuels vont bientôt disparaître et un élève peut avoir plusieurs AESH, au détriment du travail de classe et d’équipe. A l’arrivée d’un nouvel élève sur le PIAL, aucun moyen humain supplémentaire n’est accordé ce qui met en péril le travail entamé. Enfin, les AESH sont mal formés et on demande aux professeurs des écoles de contribuer à leur évaluation : lourde tâche morale… Quant au directeur, en devenant coordonnateur du PIAL, il doit organiser la pénurie et mettre en œuvre un système irrespectueux des AESH.
Pour le SNALC, il y a urgence à améliorer l’organisation des PIAL pour le bien de tous.

Le numérique à l’école en 2020

Les derniers événements relatifs au confinement nous ont fait toucher du doigt avantages et limites du numérique à l’école. Le numérique ne remplacera jamais le présentiel. Toutefois, plus que jamais la fracture numérique aura marqué les esprits : nécessité de résultats et lacunes matérielles se sont opposées. Beaucoup de professeurs des écoles font les frais d’un manque évident de formation et aucun équipement personnel n’est financé par l’Education nationale. Pour le SNALC, formations et équipements doivent être pris en charge par l’employeur. En outre, les leçons tirées de l’enseignement en distanciel ne doivent en aucun cas aller à l’encontre d’un droit à la déconnexion auquel le SNALC est plus que jamais attaché.

Relationnel avec les IEN

Pendant longtemps l’inspection a été utilisée comme moyen de pression et d’intimidation des collègues. Le « n’oubliez-pas que je viens vous inspecter bientôt ! » qui n’existe plus du fait du PPCR a laissé la place à « n’oubliez pas que votre rendez-vous de carrière arrive bientôt ! ». L’infantilisation, le manque de confiance ou encore les injonctions abusives ont intensifié les conflits. Le manque de soutien, d’écoute, de bienveillance, d’aide de l’IEN aux collègues en souffrance, ou aux prises avec des parents d’élèves est inadmissible pour le SNALC. Bon nombre de dépressions et de démissions ont pour origine un différend avec l’IEN. Il est indispensable de redéfinir dans un texte les missions et les limites de l’IEN et d’instaurer un climat de travail serein.

Médecine professionnelle et responsabilité de l’État

De quand date votre dernière visite médicale professionnelle ? Les médecins de l’Education nationale sont des médecins de prévention et ne donnent que des recommandations ou émettent des avis.
La santé des personnels semble être une préoccupation bien anecdotique, elle est pourtant inscrite dans le Code de l’Éducation : « Les membres du personnel des établissements […] sont soumis, au moins tous les deux ans, à un examen médical de dépistage ».
L’Institution est prompte à nous rappeler à l’ordre à la moindre occasion. Elle l’est beaucoup moins à tout mettre en œuvre pour respecter ses obligations quand il s’agit de la santé de ses personnels ; « La Loi, rien que la Loi, toute la Loi. »


© iStock – wutwhanfoto

Une reconnaissance attendue et légitime pour la direction d’école

Suite à la disparition des EVS sans compensation, les directeurs n’ont cessé de réclamer plus de décharge, une aide humaine formée et pérenne et moins d’administratif chronophage. En effet, les directeurs et directrices sont fatigués, découragés et épuisés de devoir répondre à des demandes toutes plus urgentes les unes que les autres. Et le volet sécuritaire, exigeant des responsabilités relatives à des compétences que les directeurs n’ont pas, a aggravé une situation de souffrance déjà bien installée. Le chantier direction d’école relancé au ministère suites aux récents événements endeuillant notre profession a remis en exergue des revendications maintes fois énoncées. Pour le SNALC, les directeurs ont besoin d’une formation initiale et continue conséquente, d’un recentrage de leurs missions, d’un accompagnement, d’un soutien indéfectible de la hiérarchie et d’une reconnaissance financière et professionnelle.


© iStock – YinYang

Pénurie sur le remplacement

Les professeurs des écoles sont moins absents que les salariés du privé et que la moyenne des fonctionnaires. Malgré un taux de remplacement de plus de 80%, ce sujet reste une problématique forte. La pression augmente dans les écoles où la répartition des élèves peut créer des tensions dans les équipes. N’étant pas remplacé, le professeur des écoles culpabilise et travaille malade pour épargner ses collègues, au risque d’aggraver sa pathologie et de se voir arrêté plus longtemps par le médecin…
Les formations et les RIS sur temps scolaire font aussi les frais du manque de remplaçants.
Le SNALC demande de protéger les postes et d’augmenter le nombre de remplaçants sur le territoire.

Formation continue : “À consolider”

La formation continue a quasiment disparu dans le premier degré. Il existait, il y a quelques années, des stages de trois voire de quatre semaines pour se former, Aujourd’hui il ne reste quasiment plus rien de l’offre de formation. La diminution drastique des moyens de remplacement a comme corollaire une baisse équivalente de la formation continue. Quand celle-ci existe, dans le cadre des animations pédagogiques, elle est souvent imposée et très décevante. Le SNALC revendique le retour à une véritable offre de formation continue avec des stages librement choisis par les collègues.


© iStock – valentinrussanov

Inclusion : Arrêtons la déraison

Le SNALC a toujours défendu une inclusion raisonnée et réaliste. C’est à dire qui soit profitable aux élèves et réalisable par les collègues. Or, la logique à l’œuvre depuis la loi de 2005 se poursuit. Sous couvert d’inclusion et de bienveillance, on ferme des postes dans l’enseignement spécialisé et on réduit l’offre de soins, avec comme conséquence de mettre en difficulté des élèves et des enseignants tout en réalisant des économies budgétaires. Ainsi on dissimule des économies en reportant la responsabilité et la charge de travail sur les professeurs des écoles, tout en les accusant d’incompétence voire de malveillance lorsqu’ils sont confrontés à des inévitables difficultés. L’Éducation nationale et la Santé poursuivent cette politique avec la fermeture de postes dans les CMPP et IME et la réorientation des élèves dans les écoles. Le SNALC continue à dénoncer ce saccage camouflé derrière une communication d’une hypocrisie insupportable.

Un PPCR qui ne passe pas

Le PPCR devait permettre de « revaloriser » le métier…Le SNALC a voté contre le PPCR contrairement à d’autres organisations syndicales. Aujourd’hui tout le monde admet que les bénéfices sont maigres et qu’iniquité et injustice font loi.
Le SNALC a calculé en 2016 quels seraient les heureux gagnants et les malheureux perdants du PPCR. Le constat était et reste sans appel : les perdants sont majoritaires.
En ce qui concerne les trois RDV de carrière, la grille d’évaluation est absurde.
Quant à l’appréciation du 3ème RDV qui avance l’accès à la hors-classe, elle est définitive et les recours sont inefficaces : un non-sens.
Enfin, l’équilibre entre les deux viviers de la classe exceptionnelle est à revoir : les viviers ne devraient pas subir de facteur limitatif.

Une fin de carrière à repenser

Recul de l’âge de la retraite et pénibilité du métier inquiètent bien des professeurs des écoles qui s’imaginent mal devant une classe à 67 ans : ils cherchent à fuir.
La mise en place d’un dispositif d’appui à la direction est à envisager sérieusement. De même, il est possible de jouer un rôle en fin de carrière dans la formation des stagiaires. Les postes adaptés doivent être massivement développés. Enfin, la réintroduction sur les 5 dernières années de la cessation progressive d’activité est primordiale.
Le SNALC est extrêmement mobilisé sur ce sujet et travaille sans relâche pour que nos fins de carrière s’améliorent.


© iStock – JelenaAloskina

Besoins fondamentaux de l’école maternelle

Mise en avant depuis les assises de la maternelle en 2018 et l’obligation d’instruction à 3 ans à la rentrée 2019, la maternelle peine encore à voir son taux d’encadrement s’améliorer. Les classes de GS plafonnées à 24 élèves devraient commencer à apparaître à la rentrée 2020 mais quid des classes de PS, de MS et à niveaux multiples ? La présence d’une ATSEM par classe en plus de l’enseignant demeure une condition indispensable – hélas pas encore généralisée – au bien-être et au développement des jeunes élèves. Accueillir des élèves qui ne sont pas propres est une problématique majeure. C’est pourquoi le SNALC plaide pour une réécriture des aménagements d’assiduité en laissant plus de souplesse à l’équipe pédagogique et aux familles.

Une formation initiale surchargée et inadaptée

La formation initiale des professeurs des écoles est problématique depuis des décennies. Jargonnante, abstraite, dogmatique, elle ne répond absolument pas aux besoins des jeunes enseignants qui s’en plaignent depuis longtemps. La réforme en cours des maquettes de master MEEF apporte quelques points d’amélioration : un volume horaire spécifique pour la maîtrise des fondamentaux, des bases sur le développement psychologique de l’enfant et des notions sur les droits et devoirs des enseignants.
Néanmoins, la part de formateurs en service partagé (en classe et en INSPE) reste beaucoup trop faible, elle doit passer 25% à 33% des formateurs. Par ailleurs, la diversité des pratiques pédagogiques n’est pas garantie du tout et le tout-numérique nous est vendu comme la panacée.