DIRECTEURS ET INSPECTEURS :
UNE REDÉFINITION DES MISSIONS LOURDE DE CONSÉQUENCES
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LE PREMIER DEGRÉ 38 – février 2021
Par Véronique Mouhot, SNALC Premier degré
premierdegre@snalc.fr
Le SNALC entend et comprend le burn-out des inspecteurs et leur demande d’allègement des tâches, demande assez similaire à celle des directeurs d’école d’ailleurs, sauf que ces derniers ne bénéficient d’aucune aide pour les soulager contrairement aux IEN entourés d’une « équipe » de circonscription. Toutefois, l’allègement pour les uns ne doit pas se traduire par de l’alourdissement pour les autres, et cela ne doit aucunement retomber sur le dos déjà très recourbé des directeurs d’école.
Pour le SNALC, s’interroger sur les missions qui pourront être déléguées aux directeurs d’école, c’est prendre le problème à l’envers : il faut d’abord voir quelle part de compétences des IEN sont capables d’accepter les directeurs. Le groupe de travail « délégation de compétences » du chantier « direction d‘école » à peine commencé est loin d’être terminé, comme l’a rappelé le SNALC.
Lors du groupe de travail Inspection du 30 novembre 2020, la DGRH évoquait le fait de croiser les objectifs du métier d’inspecteur avec les collectivités territoriales, « en lien avec le statut du directeur d‘école » et le besoin de « définir les liens entre DSDEN et directeurs d’école ».
Lors de la réunion du 21 janvier 2021, le document de travail présenté par l’administration faisait allusion à « la redéfinition du rôle et des missions des directeurs d’école » afin de « renforcer l’expertise et le suivi de l’accompagnement des enseignants » et permettre une présence renforcée des inspecteurs dans les établissements et les classes. Et la seule réponse de la DGRH – si cela en était une – aux alertes du SNALC pour la direction d’école fut de dire que les missions des directeurs d’école allaient évoluer et qu’il fallait enlever la gestion des inondations et des barrières cassées aux IEN.
Le terrain est très glissant et le SNALC reste vigilant. Les IEN ont vu leur indemnité de fonction revalorisée à hauteur de 100 euros par mois à la rentrée 2020. Les directeurs d’école ne bénéficieront que d’une revalorisation d’une trentaine d’euros par mois à la rentrée 2021, ce qui ne rattrape nullement leur retard salarial et n’est en rien une réelle reconnaissance de leur engagement. Le SNALC persiste : aucune mission ou responsabilité conséquente ne devra retomber sur les directeurs d’école.
Il faut que toutes les modifications du référentiel métier inspecteur soient validées par le groupe de travail Direction d’école avec deux objectifs : juger de la faisabilité des transferts de compétences et réécrire en parallèle le référentiel métier des directeurs.
Un autre groupe de travail sur le thème des Missions des inspecteurs devrait se tenir rapidement, le SNALC y sera bien évidemment présent.
Pour plus d’informations, lire nos comptes-rendus GT 5 Corps d’inspection