Le SNALC vous aide à faire le bon choix.
Puisqu’il semble de plus en plus évident que nous devrons une fois de plus attendre le dégel (et pas seulement du point d’indice) pour voir nos salaires augmenter de façon substantielle, il est temps de partager avec vous quelques astuces pour déclarer plus et obtenir de l’administration fiscale une toute petite part de ce que nous doit l’État en termes de revalorisation.
Ainsi, avez-vous déjà pensé à déclarer vos frais réels au lieu des 10% d’abbattement ?
Plus le temps passe, plus nos dépenses professionnelles impactent nos faibles revenus et il s’avère aujourd’hui que la déclaration de nos frais réels peut être rentable, même quand on ne fait pas 50 km pour aller travailler !
Ainsi, en plus des frais les plus courants : frais de transport (d’ailleurs le barème kilométrique est revalorisé cette année, crise du carburant ou élection oblige) et de nourriture (si la distance et/ou vos horaires de travail ne vous permettent pas de rentrer chez vous), certains autres frais peuvent également être déduits comme :
• Les frais de documentation professionnelle non fournie par votre employeur : achat de livres scolaires, de manuels, …
• Les frais de matériel, de mobilier et de fournitures supportés pour l’exercice de votre profession non pris en charge par votre employeur : matériel informatique, imprimante, cartouches d’encre, ramette de papier, stylos, crayons, feutres, matériel pédagogique, … ;
• Les frais de vêtements spécifiques à la profession (bleus de travail, blouses, …) ;
• Les cotisations versées aux syndicats et cotisations ou primes d’assurances de responsabilité professionnelle ; si vous optez pour les frais réels, les cotisations versées aux organisations syndicales sont déductibles sans limitation mais, dans ce cas, vous ne pouvez pas bénéficier du crédit d’impôt accordé au titre des cotisations syndicales. Vous n’êtes pas encore adhérent ? c’est le moment : cliquez ici
• Les dépenses supportées pour l’acquisition d’un diplôme ou d’une qualification permettant l’amélioration de votre situation professionnelle ou l’accès à une autre profession ;
• Les frais de stage de formation professionnelle si vous en supportez les frais sans que votre employeur y participe ;
• Les dépenses que vous engagez pour l’utilisation professionnelle d’une pièce spécifique nécessaire à votre activité à votre domicile, lorsque votre employeur ne met pas à votre disposition de local adapté aux conditions d’exercice de la profession (une salle de classe vide ou une salle des professeurs n’est pas un local adapté aux conditions d’exercices de notre profession, soyez-en convaincus !) ;
• Les frais de déménagement lorsque vous êtes contraints de changer de résidence pour obtenir un nouvel emploi (mutations faisant suite à une perte de poste ou d’heures), à l’exclusion des dépenses de réinstallation du foyer ;
• Les frais de double résidence lorsque les époux, partenaires liés par un Pacs ou concubins (sous réserve qu’il s’agisse d’un concubinage stable et continu) exercent leur activité professionnelle dans des lieux éloignés l’un de l’autre et sont en attente de mutation (conserver la preuve de votre demande lors du dépôt de votre demande de mise au mouvement). Cette situation ne doit pas évidemment pas relever de convenances personnelles.
Si vous optez pour la déduction de ces frais réels, vous devez indiquer le détail des frais réels et préciser leur nature et leur montant. Vous pouvez utiliser la rubrique « Informations » de la déclaration en ligne ou, si vous déposez le format papier, joindre une note annexe.
Déclaration en ligne ou déclaration papier : ne joignez pas vos justificatifs, mais conservez les justificatifs de vos frais pendant les trois années civiles qui suivent leur paiement afin de pouvoir les présenter en cas de demande de votre service des impôts.
N’hésitez pas à rendre visite à votre presse préférée pour acquérir l’un des nombreux guides qui fleurissent au printemps et qui vous expliqueront dans le détail ce que vous pouvez déduire ou non. Et comme il n’y a pas de petites économies, pensez à déduire aussi le montant de ce guide dans vos frais réels (si, si, ça rentre dans les frais de documentation professionnelles non fournie par notre employeur).