Ces dernières semaines, le SNALC a essuyé les critiques d’un certain nombre de collègues qui lui ont reproché son prétendu manque de détermination face aux projets du ministère concernant les CPGE. Il nous paraît donc nécessaire de faire quelques rappels sur l’historique du conflit.
Le 22 novembre, lors de la première réunion du groupe de travail n° 6, le seul professeur de CPGE présent est membre de la délégation du SNALC. Il est le seul à dénoncer vigoureusement les projets du ministère pour ce qui concerne les CPGE et la baisse de rémunération importante qui en résulterait.
Le SNALC a été à l’initiative d’une pétition nationale contre le projet du ministère concernant les CPGE. Lorsque les associations et l’intersyndicale ont suivi cette idée, le SNALC s’y est immédiatement associé. Son président a été le seul responsable national d’un syndicat à la signer.
Le SNALC a été partie prenante de la journée d’action nationale du 9 décembre, pour laquelle il a déposé un préavis de grève et participé aux manifestations tant à Paris qu’en province. Là encore, son président a été le seul responsable national d’un syndicat à y participer.
Le SNALC a publié plusieurs lettres d’information à destination des professeurs de CPGE pour expliquer ses positions et faire des propositions. Mais celles-ci, reproduites de manière partielle et non sous forme d’un projet global, ont été mal comprises de certains collègues qui y ont vu l’acceptation d’une régression de leur revenu, alors que le SNALC s’en est toujours défendu. Dans sa dernière lettre d’information, le SNALC a publié un questionnaire à destination des professeurs de CPGE pour prendre la mesure de leurs attentes, ce qu’il a été le seul syndicat à faire.
Dans sa prochaine lettre d’information, il publiera les résultats de ce questionnaire et en tirera les conclusions pour la suite de son action. Lorsqu’il a ouvert les discussions sur la réécriture des décrets de 1950, le ministère a lancé un projet totalement inacceptable qui a provoqué la colère des professeurs de CPGE. Les réunions ont eu lieu dans un climat de défiance et d’urgence imposée, peu propice à une discussion sereine et à la définition de mesures adéquates. Il est avant tout nécessaire de revenir à un climat serein, et pour commencer, de maintenir le statu quo pour la rentrée de 2014.
Par la suite, si les discussions reprennent, il sera nécessaire que les syndicats soient associés à la définition des projets dès avant leur publication, afin que ceux-ci ne comportent pas de dispositions inacceptables, menant à une ponction inadmissible sur les rémunérations des professeurs de CPGE ou ne tenant pas compte des spécificités de l’enseignement dans ces classes.
Réaliste et constructif, le SNALC ne restera pas sur une ligne dure de refus de toute évolution des décrets de 1950, car il estime que des améliorations peuvent leur être apportées : diminution des effets de seuil, consolidation des services les plus fragiles, augmentation de la part fixe du salaire, amélioration des carrières, hausse des revenus des professeurs les moins payés. Mais il refusera toute ponction sur le salaire des professeurs de CPGE, car ceux-ci ne doivent pas être les boucs émissaires de la politique de restriction budgétaire du gouvernement, et toute disposition qui ne respectera pas la spécificité de ces classes comme formation d’enseignement supérieur au sein des lycées. Cela implique le maintien du mouvement spécifique national, de la nomination par l’Inspection Générale sur profil et non sur barème, des postes étiquetés et des arrêtés de nomination mentionnant le service en CPGE. Nous refuserons enfin toute velléité d’annualisation et demanderons la mise en place d’un cadrage national permettant d’éviter d’éventuelles dérives locales et de reconnaître les missions spécifiques assurées par certains collègues.