En matière de formation, la demande de congé de formation professionnelle n’est pas la seule alternative existante pour concrétiser son projet. Le compte personnel de formation (CPF) peut également être une solution.
Le CPF permet d’obtenir des heures de formation – plafonnées à 150 heures – consultables sur le site www.moncompteformation.gouv.fr .
Celles-ci sont mobilisables afin de préparer un concours ou un diplôme pour un projet d’évolution professionnelle personnalisé sous certaines conditions : les formations visant une activité principale sont prioritaires sur celles visant une activité accessoire. Le compte personnel de formation peut également être utilisé en complément du congé de formation professionnelle.
Dans le cadre de la demande de CPF, les agents sont désormais accompagnés par le RH de proximité qui doit valider les critères d’obtention et émettre un avis sur le projet. Il est prévu par le schéma directeur de la formation continue des personnels que ce dispositif bénéficie de 20 % du budget de formation afin de faciliter son déploiement.
Les normes encadrant les organismes de formation sont également renforcées afin de limiter et d’encadrer le recours à des sous-traitants, qui sont désormais tenus de détenir les mêmes certifications et habilitations que l’organisme de formation référencé. La sous-traitance doit se faire de manière maîtrisée et responsable.
Globalement, le niveau d’acceptation des demandes de CPF est resté stable au cours des trois dernières années (environ 66%) d’après le bilan 2023 des LDG de notre ministère. Le dispositif s’intègre aux écoles académiques de formation continue dont l’existence et le rôle restent encore trop méconnus des PE.
Les motifs de refus de mobilisation du CPF sont principalement la possibilité de suivre une formation similaire via le programme de formation continue académique, l’enveloppe budgétaire académique insuffisante, la nécessité de service ou un dossier non conforme aux critères ou déposé hors délais.
Ce levier de formation peut s’avérer intéressant pour les PE qui éprouvent le besoin de faire évoluer leur carrière. Pour le SNALC, les professeurs des écoles doivent pouvoir accéder plus facilement au CPF et à des temps de formation lorsqu’ils remplissent les conditions requises, et ce, sans limitation en particulier au prétexte de l’enveloppe budgétaire ou des nécessités de service dans les écoles primaires. Car encore une fois, nous sommes dans la communication mais les possibilités offertes restent trop laborieuses à obtenir et limitées.
Article publié dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1495 – École du 29 novembre 2024