Les écoles ont fermé leurs portes le 16 mars 2020 mais les professeurs des écoles n’ont pas été au chômage technique pour autant.
Les professeurs volontaires pour accueillir les enfants des personnels de première ligne ont fait preuve de solidarité et de courage bravant parfois l’absence de savon, de gel hydroalcoolique et de masque. Ces mêmes professeurs ont par ailleurs assuré parallèlement l’enseignement à distance pour leurs propres élèves.
Et les professeurs confinés chez eux n’ont pas chômé non plus. La continuité pédagogique a mis en exergue le professionnalisme des enseignants, qui n’ont pas compté leurs heures pour réussir leur mission d’enseignement, garder le contact avec chacun de leurs élèves et surtout avec les plus susceptibles de décrocher. Certains d’entre nous sont même allés parfois jusqu’à prendre le risque de déposer du travail dans les boites aux lettres de quelques familles, sans protection ni justificatif de déplacement professionnel, en attendant la mise en place du partenariat avec la Poste. Et il est à noter que concilier confinement, continuité pédagogique pour sa classe et la gestion du travail scolaire de ses propres enfants a laissé certains d’entre nous épuisés à la veille des vacances de printemps.
La continuité pédagogique a également mis en lumière le manque plus que flagrant de formation et d’équipements numériques de notre profession. Parmi les professeurs, certains ne possèdent pas d’ordinateur personnel, de tablette numérique, de webcam. Nous ne savons pas tous créer et utiliser un blog ou un padlet. Il était certes possible de conseiller aux familles de s’inscrire sur Ma classe à la maison sur le CNED. Mais la grande majorité des professeurs des écoles a essayé de personnaliser au mieux le contact et le travail avec les élèves, s’autoformant au numérique.
Le SNALC le dit clairement : pour assurer la continuité pédagogique, les professeurs font preuve d’un professionnalisme sans bornes.