Qu’il s’agisse de la procédure de recrutement des néo-contractuels, des contrats, de la revalorisation salariale, de la formation continue, des places et possibilités de réussite aux concours, des conditions de travail, de la retraite…, les réponses ne sont jamais à la hauteur des attentes des contractuels enseignants, CPE et Psy-EN et des enjeux pour notre école.
En attestent les jobs dating, renommés « journées de recrutement », la formation express en 3 ou 4 jours pour devenir enseignant, les concours internes exceptionnels de recrutement de professeurs des écoles (dans 3 académies seulement), les CDD couvrant l’année scolaire, mais sur zone académique…
De même, au 1er septembre 2023, pour les contractuels enseignants de première catégorie, la hausse1 de salaire net2 s’échelonnera de 8% s’ils sont rémunérés au niveau 1 (IM 367) à 4,7% s’ils sont rémunérés au niveau 18 (IM 821).
Alors, pour fuir la pauvreté et limiter la chute de leur pouvoir d’achat, importante ces dernières années du fait de la forte inflation, les contractuels sont donc condamnés à se tourner vers les heures supplémentaires ou/et le pacte3. Toutefois, ces deux possibilités ne sont pas un droit et dépendent des besoins, des choix des chefs d’établissement et IEN et des crédits alloués pour les financer…
Le SNALC demande donc à Gabriel Attal d’ouvrir, dès cette rentrée 2023, des négociations pour :
- une refonte de leur grille de rémunération ;
- des modalités d’avancement clairement définies ;
- une réelle formation continue, dont une période rémunérée pour les néo-contractuels ;
- un plan de titularisation pérenne avec des concours réservés dignes de ce nom prenant en compte les diplômes détenus et l’expérience acquise.
Il faut en finir avec cette précarité, ce « travailler plus pour gagner plus, ou plutôt perdre moins » et revenir à un cadre de gestion national des contractuels enseignants CPE et Psy-EN, afin de supprimer les disparités académiques et les inégalités de traitement pour un même métier.
Attirer des contractuels et les fidéliser pour endiguer la crise des recrutements passera entre autres par une politique salariale et des perspectives d’évolution professionnelle ambitieuses.
- Par rapport à juin 2023
- Estimation minimum avant impôt sur le revenu, qui ne tient compte que des revalorisations du point d’indice au 1er juillet 2023, de la prime d’attractivité ou « Grenelle » et de la part fixe de l’ISAE et de l’ISOE.
- Note de service du 20 juillet 2023 : https://www.education.gouv.fr/bo/2023/Hebdo30/MENH2320037N