En plus de la question des instances au collège, le SNALC a été entendu sur la notion de parcours de l’élève.
Quand on pense « parcours » en collège, on pense tout d’abord santé, citoyenneté, éducation aux arts et avenir. Pour le SNALC, tous ces thèmes sont importants. Mais il faut cesser de croire que dans tous les collèges, ils sont traités sur le temps long, comme le mot « parcours » le laisse entendre. Souvent, il existe des actions ponctuelles, parfois menées par des associations peu compétentes, sans réel effet sur les élèves, mais qui perturbent la progression des enseignements. La perte de temps engendrée est d’autant plus déplorable que les programmes de ces enseignements permettraient d’aborder ces thèmes. Si le Ministère veut développer ce qu’il appelle « l’éducation à » la santé, les médias ou l’orientation, il doit donc prévoir des moyens pour développer de vrais programmes articulés avec l’existant. Il est vrai que cela demande du temps, et de l’anticipation…
Quand on utilise le terme parcours, il peut aussi s’agir d’évoquer le cursus. Et sur cette question, le SNALC a des propositions concrètes.
En premier lieu, et nous sommes constants sur ce thème, il faut redonner aux professeurs la possibilité d’influer sur l’orientation afin d’éviter des catastrophes. Trop d’élèves qui sont orientés en voie générale se retrouvent en échec et en souffrance faute de passerelles suffisantes vers la voie professionnelle et parce que les lycées généraux et technologiques ne peuvent proposer un large éventail de possibilités dans la voie technologique.
Il s’agirait donc aussi pour le SNALC de permettre à plus d’élèves de bénéficier de la troisième « découverte professionnelle » afin de mûrir un vrai projet et de penser cette classe comme un moyen de découvrir différentes voies du tertiaire à la productique.
Enfin, il serait bon que le Ministère lise le projet modulaire porté par le SNALC de longue date et qui permettrait aux élèves de bénéficier d’une temporalité adaptée. Cela nous préserverait aussi de dispositifs de soutien inefficaces et d’injonctions à une différenciation pédagogique qui confine au grand écart facial.
Article paru dans la revue du SNALC, la Quinzaine universitaire n°1476 du 14 avril 2023