Un décès est toujours une tragédie. On pourrait penser que l’autorisation d’assister à un enterrement est de droit mais surtout, que cela va de soi. Que nenni !
Si le code du travail précise bien : « Pour le décès du conjoint, du concubin, ou du partenaire lié par un pacte civil de solidarité (PACS), du père, de la mère, du beau-père, de la belle-mère, d’un frère ou d’une sœur : 3 jours », il n’en va pas de même pour le code de l’éducation où l’autorisation n’est de droit que pour des ascendants directs(parents/enfants/conjoints). Un décès dans la famille du conjoint, ou bien un oncle, une tante et même des grands-parents et membres de la fratrie NE DONNE PAS le droit d’assister à l’enterrement. Et si généralement, le chef d’établissement est enclin à laisser le professeur à s’y rendre, il est, grâce à l’autonomie qui lui est accordée, dans son droit de refuser, de déclarer l’absence auprès de l’employeur, et/ou de demander à rattraper les cours manqués. Peu chrétien, me direz-vous ! et surtout pas très « bienveillant » ! Oui, et nous dénonçons cela ! D’autant que ce choix est dû au libre arbitre du chef. De ce fait, dans une même ville, un chef peut accepter, alors que son voisin peut refuser.
Où est l’équité ? nulle part ! il n’y en a pas ! Situation ubuesque au possible : dans un même établissement, les employés salariés par l’OGEC, régi par le code du travail, pourront se rendre aux obsèques de leur frère ou sœur, de droit, alors que l’enseignant, lui, dépendra du bon vouloir du chef d’établissement. Certains chefs font preuve d’humanité, ce qui, entre nous, semble normal dans les établissements de confession religieuse, mais retenez : nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne ! Alors surtout dans ces moments difficiles, pensez tout de même, à demander « l’autorisation » au risque d’avoir des déconvenues sur votre salaire ! Et rappelez-vous : ce n’est pas parce que vous rendez de menus services dans votre établissement (heures remplacées, cours décalés, accompagnement sur des heures creuses, clubs etc…) que vous serez remercié et aurez un retour : des chefs peu scrupuleux, il y en a partout ! Mais « dieu merci », tous ne le sont pas, et certains ont su garder leur humanité !