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Co-éducation et numérique

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Prudence

 

La prudence est bonne conseillère. Elle permet de prendre le temps de l’étude, de l’analyse, de la réflexion. Elle se méfie de la précipitation et préfère observer, comparer, anticiper afin de pouvoir proposer un projet, une action raisonnée, prenant en compte un maximum de critères concrets.
Au SNALC, nous sommes prudents. Nous savons faire la différence entre innovation et progrès. Nous ne confondons pas nouveauté et efficacité. Nous ne nous laissons pas envoûter par le chant des sirènes du numérique et nous nous méfions du mirage informatique.
Nous ne nions pas que cet outil est de plus en plus présent, aussi bien dans notre vie professionnelle que dans notre vie personnelle. Il est devenu incontournable. Il offre d’énormes possibilités. Nous en sommes conscients.
Mais est-il la solution à tous nos maux, comme voudrait nous le faire croire l’Institution ?
Malgré les effets néfastes constatés d’une école virtuelle lors du confinement lié à la COVID, malgré les résultats désastreux (enquêtes PISA) de plus de trente ans de plans informatiques, cet outil est désormais présenté comme LA VOIE, la voie à suivre pour résoudre tous les problèmes d’apprentissage. Mais il ne serait pas seulement indispensable à l’enseignement, il devrait devenir le sésame de la co-éducation.

Co-éducation…

Mais quelle est donc cette nouvelle croyance ?
Instituée par la loi de 1989 de M. Jospin, elle prétend que l’on ne peut pas faire confiance aux enseignants pour obtenir des apprentissages efficients. Ils doivent être supervisés, conseillés, accompagnés par les parents.
Avez-vous déjà envisagé une transposition d’un tel dispositif dans le milieu de la santé ? Imaginez un conseil de représentants de parents de malades qui, chaque trimestre, se réunirait pour connaître les projets des opérations à venir, discuterait de leur pertinence, émettrait un avis, voire même proposerait quelques interventions novatrices. Imaginez un parent de malade, attendant le chirurgien à la sortie du bloc opératoire, pour lui expliquer comment il devrait procéder. Imaginez ce même parent venir se plaindre auprès de l’ordre des médecins que ce chirurgien ne veut pas l’écouter, et obtenir gain de cause. Impossible ? Peut-être, dans le cas de la médecine. Mais pas dans celui de l’éducation.

Notre ministère a décidé que « être parent » était une qualification suffisante pour prétendre co-éduquer à l’École. Il n’est pas question pour nous d’enseigner contre les parents, mais bien évidemment avec les parents. Mais il ne s’agit pas de co-éducation.
Nous sommes les professionnels. Nombre de parents s’en sont aperçus lors du confinement. Il est bien triste que ce soit notre hiérarchie qui ne veuille pas l’admettre.

L’horrible et tragique assassinat de notre collègue Samuel Paty a démontré l’incapacité de notre employeur à poser et faire respecter des règles claires et précises d’une co-éducation, l’incapacité à gérer une co-éducation où des parents détournent à leur profit un principe qui finalement met à mal l’École elle-même, l’incapacité à maîtriser les effets des réseaux sociaux, l’incapacité à protéger ses fonctionnaires.

…et numérique

Alors que l’État n’a jamais été capable d’équiper correctement toutes les écoles en matériel informatique, qu’il a englouti des sommes astronomiques dans des logiciels abandonnés, parce qu’inadaptés, alors que la parole des parents est sanctifiée et celle des enseignants, sacrifiée, il faudrait croire nos responsables quand ils nous prédisent un avenir radieux dans une co-éducation numérique, au sein d’une Education Nationale 2.0 ?

Le numérique est présent. C’est un outil. Il n’est ni bénéfique, ni maléfique par essence. Il est un simple outil. L’amélioration des équipements informatiques des écoles est plus que nécessaire. Mais le SNALC refuse une utilisation forcée du numérique à l’école, au mépris de la liberté pédagogique.
L’Institution a-t-elle les moyens de ses ambitions ? En est-elle capable ? Est-ce vraiment la voie à suivre ?
L’Ecole de la confiance a pris l’eau depuis belle lurette. Espérons qu’elle ne périsse pas dans un naufrage numérique.

 

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