
Invité de CNEWS, le vice-président du SNALC, Maxime Reppert, dénonce un système éducatif en plein naufrage. Entre postes vacants, crise des personnels et manque d’écoute du gouvernement, il décrit une Éducation nationale transformée en “entreprise de bricolage”, où les élèves comme les enseignants sont les premières victimes.
SNALC – Maxime Reppert
« C’est un effondrement, un naufrage, la maison brûle. Ce sont des expressions que nous employons très régulièrement au SNALC, car ce n’est pas nouveau. Cela fait des années que nous alertons, que nous dénonçons, que nous faisons ce constat. Et, en réalité, nous ne sommes jamais écoutés. Nous ne sommes jamais pris au sérieux par un gouvernement qui, au fond, n’a pas l’air véritablement intéressé par la situation, ni vraiment désireux de s’y pencher.
Alors on colmate, on bricole. Comme je le dis très régulièrement, l’Éducation nationale est devenue la première entreprise de bricolage de France. Et la situation est extrêmement dramatique. Les premières victimes en sont les élèves, mais également les personnels de l’Éducation nationale.
On parle, d’après l’enquête du JDD, des postes vacants, mais il faut aussi évoquer les autres difficultés : je pense, par exemple, aux collègues AESH, ou encore aux personnels d’encadrement. À tous les niveaux, il y a une crise, une crise multifactorielle. Et plus les rentrées passent, plus la situation devient critique. »
