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Cités éducatives : le flop

© pxhere.com/fr/photo/115276

Le SNALC note qu’en 2022, les cités éducatives n’ont pas honoré toutes leurs promesses. Ce que met en lumière l’INJEP (l’Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire) dans un rapport qui leur est dédié en révélant le manque d’apports, les innovations qui n’en sont pas vraiment et la déroute concernant les enjeux du programme.

 

Une formule pleine de promesses

Le dispositif, initié en 2019 au sein de quartiers prioritaires de la politique de la ville a pour objectif le renforcement de la communauté éducative. Ainsi, les actions conjointes des professionnels de l’éducation, parents, services de l’État, collectivités et associations « visent à intensifier les prises en charge éducatives des enfants et des jeunes, de la naissance à l’insertion professionnelle, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire ».

L’INJEP est alors chargé de piloter l’évaluation nationale des cités éducatives en mesurant l’efficacité des trois axes mis en place :

  • la continuité éducative,
  • l’optimisation du parcours d’orientation, d’insertion et de formation des 11-25 ans,
  • l’intégration des familles dans le système éducatif.

 

 

Trop ambitieux ? Trop de libertés ?

Suivant le scenario prévu, l’INJEP a rendu sa copie en mai 2022. Le bilan d’étape concernant les cités éducatives est sans appel et n’est pas des plus reluisants. Les trois axes « volontairement assez larges pour laisser aux acteurs territoriaux la possibilité de se les approprier », selon l’INJEP, auront peut-être été un handicap plus qu’une latitude laissée aux acteurs du dispositif. Ce qui, loin de laisser un sentiment de liberté, aura eu pour résultat d’« inquiéter » certains territoires « qui ne savent plus sur quelles dimensions travailler au risque de s’éparpiller ». En outre, l’INJEP aura relevé que certains ne savent pas quoi prioriser par peur de « ne pas répondre à toutes les attentes nationales ».

Pas assez directif, le projet laisse plusieurs façons d’envisager la continuité éducative : facilitation du passage d’un cycle à l’autre pour les uns (le passage cm2- 6ème étant le seul sur lequel l’attention est portée dans les faits) ; continuité entre les temps scolaires et périscolaires pour les autres (option privilégiée par les territoires), le résultat ne sera évidemment pas le même en bout de course.

 

 

Des résultats en demi-teinte

Selon l’INJEP, « L’école cible les élèves qui intègreront une action de soutien scolaire mise en place par une association, mais sans forcément coconstruire l’action de soutien scolaire avec l’association. » Le partenariat n’est pas des plus étroits et le résultat obtenu est des plus minces.

Le projet ambitionnait de faire intervenir plus activement les parents au sein des actions visées mais n’a pas concrètement pris forme. Ainsi, ce ne sont que 17% des actions qui les auraient fait rentrer dans la danse. Selon l’INJEP, les parents n’ont été ni moteur, ni simplement ressource faute de compétences et d’apports concrets.

Au final n’auront émergé que des actions éparses manquant de liant. Un travail « sans réelle co-construction » selon l’INJEP qui diagnostique un « manque de perspective à long terme associé au manque de moyens humains. » Les délais n’auront pas non plus aidé et la focale aura été mise, à tort, sur la logistique et le calendrier plutôt que sur l’objet lui-même et les réflexions nécessaires à le mener à bien. L’institut en charge de l’évaluation n’est pas tendre, allant jusqu’à dire qu’il s’agit d’un « dispositif de plus, bientôt remplacé par un autre » dont les actions sont « développées sans cohérence », « cloisonnées et circonscrites à un établissement. » Tout l’opposé de la visée initiale en somme. Et si le dispositif a davantage ressassé l’existant et bien peu innové, l’INJEP n’est pour autant pas défaitiste et propose de créer des postes de « coordinateurs thématiques », ou d’« ambassadeurs » ainsi que des groupes de travail et de coordination ou des appels à projet.

80 cités éducatives en 2020, 126 en 2021 et 200 en cette rentrée 2022 : le dispositif a de quoi séduire les élus. Joli sur le papier, le SNALC rappelle néanmoins que la coupe des 108h est pleine pour les PE. Sans heures supplémentaires rémunérées, hors de question de s’y atteler. Le bénévolat ? Que nenni. Rendez-vous en 2023 pour un bilan terminal que nous souhaitons voir dépasser le stade du pétard mouillé.