Les professeurs de CPGE, choisis par l’Inspection générale à l’issue d’un mouvement spécifique, auraient pu se réjouir de la réforme du mode d’accès aux chaires supérieures.
Rappelons que désormais même les professeurs agrégés de classe exceptionnelle (y compris ceux qui ont eu cet avancement au moment du recrutement “fonctionnel”) peuvent avoir accès au corps, ce qui en apparence fait d’eux des candidats parfaits pour cette promotion.
Mais l’enthousiasme est vite retombé : l’effectif du corps est stable, les chances de promotion sont toujours aussi faibles pour quiconque et la ligne de partage toujours aussi difficile à expliquer à nos adhérents entre les inclus et les exclus, à compétence et excellence égales.
Le plus étonnant est qu’il faille, selon une logique de management fort répandue, candidater en rédigeant un CV spécifique, une lettre de motivation, et désormais un relevé de carrière et une photographie !
Nous devons donc nous faire connaître de ceux qui nous ont nommés, pour faire valoir de belles qualités qu’ils ont eux-mêmes reconnues, et même désormais faire de la com’ pour des activités en lien direct avec nos fonctions…
Comment faut-il prendre le fait que nous devions faire notre promotion, nous « vendre », alors que nous avons déjà été distingués par les services qui nous ont été confiés ?
Le SNALC revendique avec constance et conviction que TOUS les professeurs de CPGE devraient être promus aux Chaires supérieures. C’est une question d’équité et de dignité.
Au lieu de nous imposer un dépôt de candidature infantilisant, le ministère serait bien mieux avisé d’assurer à tous les professeurs de CPGE une carrière conforme à leurs mérites, qui sont nombreux.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1498 du 14 février 2025