BFMTV – Julie Hammett
Est-ce que c’est une bonne idée ?
SNALC – Jean-Rémi Girard
Non.
BFMTV – Julie Hammett
La réponse est claire.
SNALC – Jean-Rémi Girard
En soi, c’est déjà possible. Un chef d’établissement peut contacter le préfet ou les forces de l’ordre s’il a des doutes sur ce qui se passe dans son établissement.
BFMTV – Julie Hammett
Mais vous-même, vous ne pouvez pas fouiller.
SNALC – Jean-Rémi Girard
Aucun personnel de l’Éducation nationale ne peut fouiller les sacs. C’est peut-être un sujet de discussion, non pas pour organiser des fouilles à l’entrée, car cela serait dangereux : cela créerait des attroupements à l’entrée des établissements scolaires. D’ailleurs, les plans Vigipirate recommandent de ne surtout pas provoquer d’attroupements d’élèves devant les établissements. En revanche, à l’intérieur de l’établissement, dans une situation particulière où l’on pense qu’il y a un danger grave et imminent, un chef d’établissement ne devrait pas se retrouver en difficulté face à un élève qui refuse d’ouvrir son sac. Sur ce point, la loi pourrait peut-être évoluer. Maintenant, demander à la police de réaliser des contrôles inopinés dans de nombreux établissements, combien pourra-t-on réellement en effectuer ? Là, on fait de l’affichage politique, pas une politique éducative.
BFMTV – Julie Hammett
Vous dites que c’est irréalisable ?
SNALC – Jean-Rémi Girard
C’est réalisable ponctuellement, mais cela ne servira pas à grand-chose. De toute façon, on ne fouillera pas tous les sacs des élèves. Dans mon lycée, il y a 1 000 élèves. On ne va pas s’amuser à fouiller 1 000 élèves.
BFMTV – Julie Hammett
L’objectif, ce sont des fouilles inopinées. Ce ne sera pas tout le monde.
SNALC – Jean-Rémi Girard
Mais qui fouiller ? Il ne faut pas que ce type de mesures crée un climat de tension encore plus fort à l’intérieur de l’établissement, parce qu’on aura fouillé untel et pas un autre. Vous voyez aussi les risques que cela peut engendrer.
