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BFMRMC – Fermeture des écoles : une mesure de bon sens face à la canicule.

« En France, j’ai l’impression qu’on se complaît à attendre les drames. Qu’on se complaît à compter les morts pour, enfin, espérer agir. »
Maxime REPPERT
Vice-président du SNALC

Face à des températures insupportables dans les établissements scolaires, Maxime Reppert alerte sur l’état dramatique des infrastructures et l’inaction persistante de l’État.

 

Maxime Reppert, vice-président du SNALC, est l’invité de BFMRMC le 1er juillet 2025.

BFMRMC – Estelle Denis

Maxime Reppert est notre invité, vice-président du SNALC, le Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur. Bonjour Maxime.

 

SNALC – Maxime Reppert

Bonjour Estelle, bonjour à tous.

 

BFMRMC – Estelle Denis

Maxime, a-t-on eu raison de fermer 1 350 écoles aujourd’hui ?

 

SNALC – Maxime Reppert

Tout simplement parce qu’il n’y avait pas le choix. Il n’y avait pas le choix. Ce ne sont pas — je précise, par rapport à ce qui a été évoqué il y a quelques minutes — les enseignants qui ont demandé la fermeture des écoles.

Je pense qu’à un moment donné, il faut aussi se rendre compte de ce qu’est une école en France aujourd’hui, et de l’état du bâti scolaire.

Vous avez des températures extrêmement difficiles à supporter pour les plus jeunes. Moi, j’ai deux enfants, en maternelle et en primaire. Je les ai avec moi cet après-midi, parce que dans leurs salles de classe, on dépasse les 32 degrés.

Donc, à un moment donné, on fait quoi ? On laisse les écoles ouvertes, on laisse les enfants dans une fournaise, en se disant que si quelque chose se passe, les enseignants en seront tenus pour responsables ?

Ou alors, fait-on preuve de bon sens ?

Effectivement, dans certains cas, la fermeture des écoles s’impose comme une évidence.

Cela provoque un bouleversement, un fort mécontentement, notamment chez les parents qui ne peuvent pas garder leurs enfants et doivent poser des jours de congé. Et je les comprends.

Mais à un moment donné, qu’est-ce qui est le plus important ? Cela, ou la santé de leurs enfants ?

Et j’en profite sur votre antenne pour dire qu’il va falloir que l’Éducation nationale cesse de divaguer. Il y a des prises de position, des déclarations qui sont lunaires.

Il y a quelques semaines, on parlait de dépenser des centaines de millions d’euros dans des portiques.

Et ce que je disais alors, ce que je redis aujourd’hui, c’est qu’on n’est même pas capables en France de désamianter les bâtiments scolaires. On n’est pas capables d’isoler correctement les locaux pour assurer un minimum de sécurité aux enfants.

 

BFMRMC – Estelle Denis

Vous avez raison.

 

SNALC – Maxime Reppert

Cela fait des années que ça dure. Et le pire, c’est que vous avez, en plus, l’école, la ministre, voire même le président, qui évoquent la possibilité de raccourcir les vacances d’été. Allons-y.

 

BFMRMC – Estelle Denis

Oui, vous avez raison. Là, il vaudrait mieux les rallonger.

Mais quand même, Maxime Reppert, je me pose la question : ne pourrait-on pas garder, dans ces écoles fermées aujourd’hui, une grande salle — une salle de permanence, par exemple — avec un climatiseur ?

Vous savez, les climatiseurs avec un tuyau qui passe dans la fenêtre, au moins pour que les familles qui n’ont pas de mode de garde aient une solution.

C’était pareil pendant le Covid. La plupart des familles gardaient leurs enfants, mais les familles de soignants, notamment, pouvaient laisser leurs enfants à l’école, car elles n’avaient pas d’autre solution.

Et encore une fois, quand on est en télétravail, quand on est cadre, il n’y a généralement pas de problème. Mais je pense aux familles monoparentales, à ces mamans qui sont caissières ou femmes de ménage : comment font-elles ? Elles vont payer une nounou ? Ce n’est pas envisageable.

L’école a quand même un devoir d’accueil.

 

SNALC – Maxime Reppert

Bien sûr, mais ce n’est même pas l’école, c’est l’État. L’État a un devoir. Sauf qu’il ne remplit pas ses obligations.

Et là, on parle du primaire, mais il ne faut pas oublier qu’encore hier — et même aujourd’hui — des élèves passent les oraux du bac dans des salles à 35 degrés. Il ne faut pas l’oublier : il n’y a pas que le primaire.

 

BFMRMC – Estelle Denis

Avec des profs à bout, qui ne vont pas être très patients…

 

SNALC – Maxime Reppert

Et les profs sont là. Les profs ne partent pas plus tôt en vacances, comme j’ai pu l’entendre.

Donc oui, vous avez raison : il faudrait qu’il y ait des salles équipées de climatiseurs pour accueillir les enfants.

Sauf que, dans les écoles, ce n’est pas le cas. Ce n’est pas systématique.

Et là, on parle de seulement 1 300 écoles fermées sur plus de 40 000. Il ne faut pas l’oublier non plus.

 

BFMRMC – Estelle Denis

Vous avez raison, Maxime. Effectivement, si chaque école pouvait avoir au moins une salle climatisée pour accueillir les élèves en cas de canicule, ce serait une bonne chose.

Cela n’exclut évidemment pas la nécessité de rénover énergétiquement les bâtiments, mais au moins, il y aurait une solution d’urgence.

 

SNALC – Maxime Reppert

Estelle, on marche quand même sur la tête.

On parle de dépenser des millions d’euros pour construire des casiers dans les collèges, pour que les élèves y déposent leur téléphone.

Des millions d’euros pour des portiques, etc.

Chaque année, on alerte les rectorats, on alerte le ministère sur les problèmes liés à la chaleur.

Un jour, un enfant fera une insolation.

On attend quoi ?

En France, j’ai l’impression qu’on se complaît à attendre les drames. Qu’on se complaît à compter les morts pour, enfin, espérer agir.

Stop, quoi !

« À un moment donné, on fait quoi ? On laisse les enfants dans une fournaise, en se disant que si quelque chose se passe, les enseignants en seront tenus pour responsables ? »
Maxime REPPERT
Vice-président du SNALC