Le SNALC ne cesse de parler des retraites pour que nos collègues soient bien au courant des projets, des analyses et des mauvais coups qui peuvent se préparer.
Au moment où le président de la République accélère la procédure de réforme, il est nécessaire d’attirer votre attention sur de curieuses attaques qui se multiplient contre les fonctionnaires.
Tout le monde sait bien que les retraites de l’Etat sont ou seront en déficit : les « Trente Glorieuses » sont loin, les décennies de démographie excédentaire (un million de naissances par an) ont fait place à des années où le taux de natalité est désormais inférieur à 2,1, taux nécessaire pour maintenir une population capable de subvenir aux pensions des retraités.
Les discours ambiants soulignaient encore récemment le déficit dû aux « régimes spéciaux » ; mais voici que depuis quelques semaines commence à courir une chanson anti-fonctionnaire préoccupante.
« Le véritable problème vient de la fonction publique dont le régime est structurellement déficitaire. Si l’employeur public cotisait comme un employeur privé, le déficit serait de 30 milliards d’euros » Ce déficit est en réalité financé par le budget général de l’Etat. Il est vrai que l’Etat cotise pour ses fonctionnaires à hauteur de 74,3 %, alors qu’il ne cotise qu’à hauteur de 30,6 % pour la fonction publique territoriale et hospitalière. On nous explique donc que les fonctionnaires d’Etat coûtent un prix exorbitant. Le rapport du C.O.R. reconnaît ces 30 milliards mais refuse d’admettre ces inégalités « quand les régimes sont placés sur un pied d’égalité, les taux pratiqués dans le public et le privé sont équivalents »
Dans la bataille qui s’engage, le SNALC demande instamment à nos collègues qu’ils enseignent ou non d’être très attentifs et vigilants. Car même si le C.O.R. refuse le raisonnement justement pour des raisons démographiques propres aux fonctionnaires, nous ne sommes pas à l’abri de coups de Trafalgar.