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Absences des professeurs : et si on se trompait de cible ?

© istock_aerogondo-476363199

Depuis que quelqu’un a promis qu’il y aurait toujours un professeur face aux élèves, il faut assurer le SAV de cette promesse, c’est devenu une véritable obsession… au point que cela confine au ridicule.

La complexité du Pacte avec ses astreintes et autres contraintes fortes n’est plus à démontrer, surtout lorsque l’on prend en compte qu’un système de remplacement existait déjà dans les établissements ; remplacement rémunéré en Heures Supplémentaires Effectives. D’ailleurs, pour les non signataires du Pacte, ce système perdurera. Développer l’existant, le rendre plus efficace en améliorant son attractivité et son affichage tout en comprenant pourquoi il avait du mal à se mettre en place surtout en lycée eût été plus porteur.

Ainsi, l’on se serait rendu compte qu’avec la réforme du lycée et la disparition des groupes-classes, consubstantielle avec l’explosion du nombre de barrettes, mettre en place le remplacement d’un professeur relève de la quadrature du cercle.

Mais au lieu de mener une telle réflexion, le Ministère a préféré faire de la communication. Et le Pacte n’était pas suffisant.

Il s’est donc agi de trouver d’autres gadgets ou de s’en prendre encore aux conditions de travail des professeurs.

Oui, il est possible de parler de gadget lorsque l’idée consiste à remplacer un cours par un contenu produit par le CNED durant une heure encadrée par un AED : pour ce faire, un décret leur permet depuis 2022 d’effectuer des heures supplémentaires et un plus récent enfonce le clou.

Or, si les contenus du CNED sont de qualité, comme tout contenu, ils demandent une exploitation travaillée dans le cadre de la relation pédagogique qui unit un professeur et ses élèves. Sans cette nécessaire interaction, la séance remplacée risque de ressembler davantage à de la garderie qu’à un véritable cours. De plus, envisager de recourir à des AED a de quoi laisser pantois dans le contexte actuel. Quiconque travaille dans un établissement scolaire sait que les équipes de Vie Scolaire sont déjà passablement occupées. Comment sera-t-il possible de mobiliser un AED pour une classe ou un groupe quand une salle d’étude en regroupe souvent plusieurs ? Un calcul rapide permet de comprendre que le Ministère ne réinvente pas l’étude obligatoire, il invente un bidule beaucoup moins utile.

Notons enfin que la promesse que les élèves auront toujours un professeur en face d’eux est légèrement dévoyée ici… sauf à considérer qu’un professeur du CNED enregistré et diffusé sur un écran correspond à ce qui était annoncé.

La deuxième idée envisagée n’est pas plus pertinente. En posant comme principe que les formations doivent avoir lieu hors temps scolaire, le ministère s’en prend aux conditions de travail d’un métier dont on dénonce par ailleurs le manque d’attractivité.

Et cette idée a de quoi agacer le SNALC. En effet, beaucoup connaissent la note de la DEPP(1) – organe statistique du Ministère lui-même – dans laquelle il est clairement indiqué que les professeurs travaillent 43 heures par semaine. Mais peu citent la seconde partie de cette note, qui concerne les vacances scolaires. Or, elle montre que les enseignants travaillent durant la moitié de leurs vacances. Ils corrigent des copies, préparent ou peaufinent et adaptent leurs cours. Positionner les formations sur le temps de vacances va donc faire peser un énième poids sur une mule déjà fort chargée et souvent proche de l’épuisement. 

Le SNALC appelle à cesser les promesses qui engagent ceux qui savent qu’elles sont irréalistes. Il a par ailleurs de nombreuses propositions pour récupérer les heures de cours perdues en dispositifs mis en place par un ministère plus prompt à dénoncer l’absentéisme supposé de ses agents qu’à balayer devant sa porte.



(1) https://www.education.gouv.fr/la-moitie-des-enseignants-declare-travailler-au-moins-43-heures-par-semaine-343235