La mise en place de capteurs de CO2 et purificateurs d’air, plébiscités par les enseignants et les chercheurs pour réduire la propagation du virus, se heurte à un manque criant d’investissement.
Jean-Rémi Girard, président du SNALC, syndicat de l’école au supérieur, répond aux questions de Libération le 1er septembre 2021 (article abonné)
Après dix-huit mois de revendications des syndicats enseignants, la question des dispositifs d’aération dans les établissements scolaires, pour lutter contre la propagation du Covid-19, s’impose timidement dans le discours du ministre de l’Education nationale. Lors de sa conférence de presse de rentrée, le 26 août, Jean-Michel Blanquer, encore sceptique sur les purificateurs d’air, annonçait vouloir «généraliser les capteurs de CO2» dans les classes, sans toutefois préciser le montant d’une éventuelle enveloppe budgétaire allouée aux collectivités. Faute de dotations, rares sont les communes, départements et régions à avoir misé en amont sur ces outils. Pour éviter de «creuser un gap entre les territoires», le Syndicat des personnels de l’Education nationale (SNALC) appelle à une «action publique nationale» pour promouvoir ces dispositifs.
Quels dispositifs permettent de limiter la contamination par aérosols ?
«Des purificateurs d’air pour filtrer et des capteurs de CO2 pour alerter», c’est le combo préconisé par Pascal Morenton, enseignant à CentraleSupélec et membre du collectif Projet CO2, pour lutter contre la propagation du Covid-19 par aérosol. Dotés de filtres à haute capacité de rétention et de ventilateurs, les purificateurs d’air retiennent les particules les plus fines, y compris les gouttelettes de virus. En mars, [Lire la suite sur le site média]