Une fois n’est pas coutume le SNALC vous emmène aujourd’hui dans un petit village quelque part dans le monde où Idriss (le prénom a été changé), jeune enseignant diplômé, nous présente fièrement un petit ordinateur portable qui va lui servir à préparer tous ses cours pour ses élèves.
Cet ordinateur, Idriss a fait des pieds et des mains pour l’obtenir, il a d’abord bénéficié d’une petite aide au développement de la France, comme budget de départ, mais même dans son pays, cela s’est avéré très insuffisant. C’est grâce à une offre d’une entreprise réservée aux plus bas revenus qu’il parvient avec maints justificatifs à obtenir pour 160 euros de sa poche un vieil ordinateur portable reconditionné.
Alors certes, il est un peu lent et obsolète, et a quelques défauts : une touche manque déjà au clavier. Elle était défectueuse, nous explique Idriss mais son cousin n’a rien pu faire et le fournisseur ne garantit pas les touches. Mais peut lui importe, car un ordinateur cela change tout pour Idriss et même s’il n’y a que deux ports USB, il lui suffit de brancher un vieux clavier pour taper ses cours et de débrancher à l’occasion sa souris quand il doit utiliser une clé USB.
La différence, elle, est bien là : c’est avec un grand sourire qu’Idriss nous montre la bonne centaine de pages qu’il a déjà tapé : cours, activité, progression, exercices, évaluations d’entraînement ou bilan. Des quiz aussi, Idriss est un passionné.
Ses projets personnels : ses élèves évidemment, cette année il aura peut-être un vieux rétroprojecteur, il ne sait pas encore.
Et mettre de l’argent de côté, pas pour ses vacances mais pour sa molaire. Sa nouvelle couverture sociale ne prendre pas tout en charge. Idriss est patient.
Les futurs collégiens qui le retrouveront pour sa première rentrée dans le Périgord ont bien de la chance.





