Réunie exceptionnellement, la 85ᵉ séance du Conseil d’orientation et de perfectionnement (COP) du CLEMI, présidée par Nathalie Sonnac, a mis en lumière l’urgence de protéger les jeunes dans l’espace numérique.
Face à la désinformation, au cyberharcèlement et aux dérives des réseaux sociaux, l’éducation aux médias apparaît plus que jamais comme un pilier de la citoyenneté. Pour Nathalie Sonnac, qui plaide pour une « reconfiguration démocratique » d’ici 2035, régulation et prévention doivent aller de pair : « Nous devons agir collectivement pour un cadre protecteur et démocratique. » Le SNALC soutient cette approche.
L’ARCOM s’engage à renforcer la formation des enseignants, co-construire des ressources pédagogiques -à l’image de Café IA, L’Odyssée du numérique– et diversifier les partenariats pour répondre aux besoins locaux. Le SNALC souligne que ces initiatives ne seront efficaces que si elles s’intègrent pleinement au temps de service des enseignants, déjà fortement sollicités.
L’étude ARCOM « Protection des mineurs en ligne » révèle une exposition très précoce aux réseaux sociaux et montre que plus de 80 % des enfants ont déjà été confrontés à un risque numérique. Les familles réclament des règles claires et des outils fiables.
Le rapport parlementaire « Quand le divertissement vire au cauchemar : sortir nos enfants du piège algorithmique de TikTok » alerte sur l’impact de TikTok : troubles du sommeil, anxiété, sexualisation prématurée… Il propose d’interdire la plateforme aux moins de 15 ans et d’instaurer un couvre-feu numérique. Le SNALC souligne l’importance d’un accompagnement éducatif et d’un contrôle parental renforcé.
À l’échelle européenne, un encadrement plus strict et une transparence accrue des plateformes sont jugés essentiels. Le développement d’outils de signalement accessibles, comme le 3018 ou la plateforme PHAROS, s’inscrit dans une dynamique collective que le CLEMI prolonge à l’international, notamment avec l’UNESCO. Pour le SNALC, protéger les jeunes dans le monde numérique actuel nécessite surtout de fournir aux personnels des outils et des appuis adaptés afin qu’ils participent efficacement à la vigilance collective.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1507 du 28 novembre 2025





