Comme dans toute série, commençons par un résumé des épisodes précédents :
- Le concours aura lieu en fin de licence pour la première fois cette année.
- Les épreuves restent les mêmes : peu de contenus disciplinaires, de la didactique, de la pédagogie et un oral de conformité en tant que futur fonctionnaire.
- Pendant deux années de transition, il coexistera avec le concours actuel en fin de M2. Ils seront dans la mesure du possible, à des dates différentes pour que les candidats maximisent leurs chances.
- Les lauréats devront obligatoirement intégrer un Master Education et Enseignement (M2E).
- Ils auront une première année d’observation et de pratique accompagnée rémunérée 1400 euros par mois. La seconde sera une année de stage.
- Ils devront rester dans le métier 4 ans après leur titularisation, faute de quoi ils devront rembourser les sommes perçues la première année. Même les lauréats qui n’auraient pas fait la première année de M2E (issus d’un autre Master, par exemple) auront une pénalité financière.
L’épisode d’aujourd’hui concerne les référentiels de formation.
Ils s’articulent en 4 blocs.
Le premier est celui des disciplines et de leur didactique. Le bloc 2 concerne l’adaptation de l’enseignement à tous les publics et à tous les contextes. Le 3 traite du système éducatif et du fait de s’y intégrer en tant que fonctionnaire de l’État. Le 4 concerne le développement professionnel et le numérique.
Il est clair que ce système va entraîner un effondrement de la maîtrise disciplinaire. En effet, les contenus disciplinaires au sens strict, limités au seul bloc 1, sont traités de telle sorte que le professeur saura juste ce qu’il doit enseigner selon les programmes, rien de plus. Ils sont, de plus, noyés dans la didactique.
C’est pourquoi nous demandons une réécriture pour un bloc 1 purement disciplinaire au sens scientifique du terme. Le bloc 2 deviendrait celui de la didactique et de la pédagogie avec l’idée d’adapter son enseignement.
Pour le SNALC qui défend la connaissance, le statut intellectuel de notre métier et la possibilité d’évoluer par l’agrégation ou la recherche, cet épisode est celui de trop. Il est grand temps de mettre un terme à cette série sans budget.
Article publié dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1506 du 31 octobre 2025





