Présentation des deux phases du dispositif :
Une phase AvenirPro de préparation à l’insertion professionnelle des élèves de terminale CAP, Bac Pro et Brevet des Métiers d’Arts fondée sur des interventions de conseillers de France Travail ou des missions locales auprès des lycéens, en concertation avec les équipes pédagogiques. Cette phase correspond à la généralisation de l’expérimentation menée depuis trois ans. Elle prévoit :
Quatre ateliers collectifs d’une durée comprise entre une et deux heures, a minima, organisés au sein des établissements durant l’année scolaire pour aider les lycéens à préparer leur entrée dans l’emploi ;
Des entretiens individuels organisés, sur le principe du volontariat des élèves ;
Des évènements proposés aux élèves tels que des salons professionnels, des visites d’entreprises ou des forums de recrutement ;
Une phase AvenirPro+ qui est le nouveau nom du dispositif Ambition Emploi instauré dès septembre 2023. Elle s’adresse aux élèves de la session précédente, diplômés ou non. Elle leur permet de poursuivre un parcours d’adaptation à l’emploi, pour une durée maximale de 4 mois à compter du 1er septembre, sous statut scolaire.
L’avis du SNALC
La fusion de ces deux dispositifs anciens ne fait pas varier la position du SNALC sur chacun d’eux.
AvenirPro est une insulte au professionnalisme des PLP qui n’attendent pas l’année de terminale pour préparer leurs élèves à la connaissance de leur environnement économique, à l’élaboration d’un dossier de candidature et au savoir-être indispensable lors d’un entretien professionnel. En effet, toutes ces actions sont menées par les PLP, dès la seconde, car indispensables à la recherche d’entreprise d’accueil pour les PFMP !
De plus, il y a fort à parier que la concertation avec les équipes pédagogiques va se limiter à la transmission des dates d’intervention des conseillers de France Travail ou des missions locales. Ceci sans tenir compte des créneaux horaires des heures de soutien au parcours ciblées par le ministère pour lesdites interventions. Résultat : les emplois du temps vont être désorganisés et les interventions ou les entretiens individuels empièteront sur les heures d’enseignement disciplinaires. Ce sera encore des heures d’enseignement perdues car il est illusoire d’espérer que nos lycéens acceptent des variations de leur emploi du temps, au-delà de leur amplitude habituelle.
Quant à AvenirPro+, c’est galvauder le statut scolaire et défavoriser les jeunes ciblés. La très grande majorité d’entre eux ont, en effet, tout à gagner à s’inscrire directement à France Travail pour bénéficier d’un contrat engagement jeune et de l’allocation versée dans ce cadre. Cette dernière est bien supérieure aux bourses des lycées et aux hypothétiquesallocations de stage, de 100 € hebdomadaires, en cas de stage en entreprise.
Pour le SNALC , le frein à l’insertion professionnelle, n’est pas tant la capacité à présenter sa candidature à un poste, qui si elle est indispensable, n’en est pas moins un exercice convenu, que la qualité de la formation reçue. Une formation de qualité ne peut s’entendre avec la réduction constante des heures d’enseignement disciplinaire imposée par le ministère depuis 2009, pour des motifs budgétaires quoiqu’il en dise.
Enfin, faire des lycées professionnels les antichambres de France Travail comme symbole d’une voie d’excellence il fallait oser…