L’article 7 du décret 2003-484 du 6 juin 2003 dispose : « La rémunération des assistants d’éducation bénéficiant d’un contrat à durée indéterminée fait l’objet d’un réexamen au moins tous les trois ans au vu des résultats de l’entretien professionnel prévu à l’article 1er quater et de la manière de servir. »
L’entretien professionnel a lieu au moins tous les trois ans et est conduit soit par le chef d’établissement dans lequel l’AED exerce entièrement ou majoritairement ses fonctions, soit par le CPE par délégation. Les modalités d’organisation de cet entretien, les critères à partir desquels la valeur professionnelle des AED est appréciée, ainsi que le contenu du compte rendu relèvent de l’arrêté du 27 décembre 2024.
Si cet arrêté acte une évaluation nationale, les modalités de réexamen de la rémunération des AED en CDI sont définies par les services académiques.
Le SNALC émet des craintes sur la mise en application de cette revalorisation. En effet, il pourrait être tentant, dans un contexte budgétaire très contraint, de minimiser la valeur professionnelle de l’AED en CDI pour éviter d’augmenter sa rémunération. Un « réexamen » n’est pas une « revalorisation automatique » ! Le SNALC redoute également une revalorisation très faible – trop faible – malgré une valeur professionnelle jugée excellente.
Le SNALC rejette donc un cadre académique, porte ouverte à des disparités salariales très importantes d’une académie à l’autre.
Enfin, nous savons qu’à la date de cet article, la plupart des rectorats n’ont pas encore défini les modalités de la réévaluation des AED, alors que les premiers CDI datent du 1er septembre 2022. Si nous ne connaissons pas encore l’importance de leur revalorisation au 1er septembre 2025, nous savons d’ores et déjà qu’elle sera effective rétroactivement sur la paye des AED sous CDI.
Pour le SNALC, il faut impérativement revoir à la hausse les indices de rémunération de tous les AED, élaborer une grille indiciaire nationale pour ces personnels, et ce dès le premier recrutement en CDD, et instaurer enfin des modalités d’avancement ambitieuses, définies par le Ministère et qui s’imposeraient à toutes les académies !
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1505 du 3 octobre 2025.