Dans ce document, paru au BO n°33 du 4 septembre 2025, la première partie relève de l’organisation de l’examen et ne présente guère de nouveauté. La deuxième partie, qui porte sur les modalités de prise en compte des évaluations pour le contrôle continu (désormais 40 % de l’examen), mérite un examen plus minutieux.
A priori, rien de bien alarmant : « Au collège, pour la prise en compte des acquis de la classe de troisième, les équipes pédagogiques, sous la responsabilité du chef d’établissement, veillent à la représentativité des évaluations dans le cours ordinaire des enseignements notamment dans le cadre d’une concertation menée au sein des conseils d’enseignements et du conseil pédagogique. » Définir en équipe un coefficient moins important pour les contrôles de cours ponctuels que pour les devoirs bilans, par exemple, ne devrait pas fondamentalement poser problème, même si on peut légitimement s’interroger sur la nécessité de se concerter pour enfoncer une porte ouverte.
Il faut noter néanmoins la mention de la responsabilité du chef d’établissement répétée lorsqu’il est fait mention du LSU : « Le chef d’établissement est garant de la représentativité de la moyenne des élèves. » Le SNALC appelle à la vigilance : cette mention répétée de la responsabilité des chefs d’établissement ne doit justifier aucune ingérence de la part de pilotes pédagogiques trop zélés. Des initiatives fleurissent déjà : ainsi, dans l’académie de Poitiers (et sûrement ailleurs !), l’un deux a tenté de créer un projet d’évaluation comparable à ce qui peut se faire en lycée.
Les modalités d’évaluation des élèves trop souvent absents aux devoirs sont aussi abordées. Dans un premier temps, il est possible d’organiser de nouvelles évaluations. Si la moyenne trimestrielle est encore jugée non représentative, la mention « en attente » peut la remplacer. Enfin, en fin d’année scolaire, une « évaluation de remplacement » qui tiendra lieu de moyenne sera proposée le cas échéant. Rien d’aussi contraignant qu’en lycée donc.
Attention, tout de même car le Diable se cache dans les détails.
Cette note de service n’implique aucun projet local d’évaluation même si certains voudraient le lire entre les lignes…
Ne vous laissez pas faire !
L’arrêté à l’origine de la note de service précise uniquement que le contrôle continu s’appuie sur les moyennes sans aucune autre indication.
Dès lors, cette note ne saurait servir à imposer des obligations au-delà de ce que prévoit l’arrêté.
Et, martelons-le, ni le conseil d’enseignement ni le conseil pédagogique n’ont le pouvoir de restreindre votre liberté pédagogique.
En cas de problème, contactez pedagogie[at]snalc.fr
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1505 du 3 octobre 2025.