Tous ou presque désormais partagent le constat du SNALC sur le niveau des élèves : il a baissé et continue de baisser. Or, que nous pondent l’inénarrable Mme Borne et sa cour d’inspecteurs toujours en mal d’idées ineptes ? Un système à deux bulletins en Terminale afin de ne plus compter les mauvaises notes des élèves pour le bac. La véritable constante macabre, surnoter pour surnoter notamment au bac, devient officiellement la règle. On ne se cache même plus, toute honte bue.
Plutôt que de faire en sorte que l’école remplisse son contrat, instruire les générations futures, on nous demande donc de mentir à nos élèves sur leur niveau et cela commence dès l’école primaire.
Les compétences, outil d’entreprise, ont déjà été mises en place pour ôter toute nuance dans l’évaluation de nos élèves et faire disparaître la note honnie, c’est-à-dire la notion de niveau. Fortes d’un échec cuisant dans le primaire et le secondaire, les Universités veulent pourtant désormais les mettre en place. Vingt ans qu’on nous bassine avec les compétences, gauche comme droite au pouvoir. Cet outil de patron, mis en place par la loi Fillon de 2005 et plébiscité à présent par une partie de nos syndicats au nom de l’égalité républicaine, a contribué à la chute du niveau masquée par un livret aussi inepte qu’inutile.
L’autre trouvaille de ce début d’année est de créer des notes coefficient 0 en Terminale afin qu’elles ne risquent pas de dire le véritable niveau de nos lycéens. L’exemple pris par Mme Borne est édifiant ! On pourrait appliquer ce coefficient 0 à une interrogation écrite sur les verbes irréguliers en anglais. Au lieu d’insister sur l’importance d’apprendre et le rôle cumulatif du savoir, on fait quasiment disparaître toute matière technique et exigeante (orthographe, grammaire, conjugaison, chronologie, le par cœur…). Au collège, les inspecteurs enragent quand un professeur se montre exigeant et fait par exemple des dictées. Suivons la logique de ces imposteurs. On a pu lire dans la presse des pédagos que les élèves ayant du mal en orthographe, il fallait la réformer. Le problème est donc selon ces charlatans le savoir lui-même.
Le SNALC dénonce ces nouvelles mesures du ministère qui maltraitent nos élèves et qui cherchent, comme toujours, à culpabiliser les professeurs. La note n’est pas là pour récompenser l’élève pour sa présence en cours mais pour lui dire s’il a le niveau attendu. Les élèves comme leurs parents ne sont pas des clients à satisfaire ni des experts en pédagogie. Idem pour les inspecteurs ou nos chefs qui ont fui les classes.