SNALC – Solange de Jésus

Je suis Solange de Jésus, je suis prof d’allemand en collège REP depuis une vingtaine d’années et je représente aussi le SNALC, qui est un syndicat de l’éducation nationale. On a un secteur dédié aux valeurs de la République.

Donc je rejoins et je voulais remercier monsieur Ser, parce que quand il a parlé des référents laïcité en établissement – et là je vous rejoins entièrement – c’est exactement le diagnostic que nous faisons : on a besoin de référents en établissement scolaire. Pourquoi ? Parce que le référent n’est pas un supérieur hiérarchique, il est là pour donner des conseils, sensibiliser les collègues, les aider quand ils ont des questions, et donc les collègues iront beaucoup plus facilement vers un référent laïcité que peut-être parfois – mais pas systématiquement parce qu’on a aussi des chefs d’établissement tout à fait vertueux et qu’il faut appliquer le principe de laïcité – mais ils viendront plus facilement vers un de leurs pairs pour leur dire : “voilà je rencontre telle difficulté”. En plus, ces référents peuvent initier des formations entre pairs et ça, c’est absolument essentiel. Nous, on milite pour que il y ait vraiment un grand développement de ces référents laïcité au sein de l’établissement. Il faut que ce soit rémunéré bien sûr. Il faudrait que ce soit effectivement obligatoire et non pas à la carte : ça, c’est extrêmement important. Il faudrait aussi que même les référents laïcité académiques, qui sont souvent recrutés d’ailleurs parmi les IPR d’histoire géographie et on comprend pourquoi parce qu’ils ont une expertise de la discipline, mais il faudrait que ces référents laïcité académiques soient également formés.

Enfin, pour revenir à des questions qui ont été posées, il existe des formulaires de signalement notamment le signalement en ligne sur le site Eduscol. Nous, on le diffuse auprès des collègues quand ils ont affaire à un collègue qui bafoue la laïcité ou des élèves, et que ça ne peut pas passer par le chef d’établissement, que bon ordre n’y est pas mis, il y a la possibilité de se saisir de cet outil qui est absolument essentiel ; ça remonte au national.

Une dernière petite chose, je ne veux pas m’attarder. Rappelons aussi, parce que il était question de formation, qu’il y a à peu près 11 % de contractuels dans l’éducation nationale. Ça veut dire que ça fait énormément de personnels. Je pense notamment aux AED, aux AESH qui sont très nombreuses , et ces personnels ne sont pas forcément formés. Il y a donc là beaucoup de choses à faire également.