Selon l’enquête du SNALC menée entre le 26 juin et le 3 juillet 2025, l’instauration du parcours Y a, de l’avis presque unanime des PLP, dégradé leurs conditions de travail et pénalisé les élèves. La grande majorité des enseignants réclame désormais l’abrogation pure et simple de ce dispositif.
Impact sur les PLP
- Charge de travail : 57 % des répondants déclarent une augmentation significative de leur charge de travail.
- Emploi du temps : 70 % ont constaté une modification de leur emploi du temps.
- Réunions imposées : 30 % ont dû assister à trois réunions ou plus en lien avec le Parcours Y.
- Convocations pour jury d’examen : 47 % ont dû faire passer des épreuves d’examen aux candidats CFA privés.
Un accompagnement institutionnel insuffisant
- Intervention des inspecteurs : Seulement 29 % ont bénéficié d’une intervention de leur inspecteur ; parmi eux, moins de la moitié (45 %) l’ont jugée utile ou très utile.
- Ressources fournies : 78 % des PLP considèrent que les ressources institutionnelles mises à disposition ne sont pas pertinentes.
Conséquences pour les élèves : un constat alarmant
- Absentéisme pendant le Parcours : Près d’un enseignant sur deux signale un taux d’absentéisme supérieur à 80 %.
- Épreuves terminales : 21 % des enseignants ont relevé des absences à l’épreuve de prévention santé environnement (PSE), et 38 % à l’oral de projet.
- Effet d’entraînement : 64 % estiment que le Parcours Y, imposé aux classes de terminale, a également nui aux élèves des autres niveaux de leur établissement.
Pour l’abrogation du Parcours Y
Face à ce bilan, 87 % des répondants se prononcent pour l’abrogation du Parcours Y. Dès l’annonce de ce dispositif, le SNALC avait alerté sur les risques encourus. Aujourd’hui, il persiste, aux côtés d’une large intersyndicale, à demander le rétablissement des épreuves d’examen en juin et la suppression du Parcours différencié (courrier du 4 juillet 2025 à la ministre).
Au-delà de l’urgence de ces deux revendications, le SNALC milite pour une école qui permette à tous de réussir et recommande le retour d’un baccalauréat professionnel en quatre ans afin d’améliorer réellement la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle de qualité.