GROUPE DE TRAVAIL MINISTÉRIEL
mercredi 7 mai 2025
Compte rendu du SNALC
LE THÈME
Référentiel métier des directeurs d’école
L’ESSENTIEL
Le ministère a présenté un projet d’actualisation du référentiel métier des directeurs d’école.
- Le renforcement du pilotage pédagogique du directeur d’école est explicité.
- Les évaluations nationales à chaque niveau de classe et les évaluations d’école sont définies comme des leviers de pilotage.
- L’autorité fonctionnelle, l’élaboration du PPMS par la DSDEN, l’instruction obligatoire à 3 ans et les aménagements d’assiduité, ainsi que l’exclusion possible d’un élève jusqu’à 5 jours, sont mentionnés.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
- Sa demande d’une réécriture du référentiel métier de la direction d’école de 2014 pour aller vers un allègement des tâches et non un alourdissement, comme dans le texte proposé lors du groupe de travail.
- La mention du respect des 108 heures (non extensibles à loisir) et celle de l’avis du conseil des maîtres qui doivent respectivement apparaître et ne pas disparaître dans le nouveau texte.
- La pression du pilotage pédagogique par l’évaluation, déjà prégnante avant même la publication du nouveau référentiel métier.
- Son opposition aux missions supplémentaires envisagées, comme l’anticipation, la régulation et l’accompagnement de l’IEN dans la recherche de solutions en cas d’absences d’enseignants.
- Cette autorité fonctionnelle qui reste floue et conduit à des tensions, particulièrement avec les ATSEM et d’autres agents municipaux.
L’AVIS DU SNALC
Une mise à jour du référentiel métier des directeurs d’école (datant de 2014) s’imposait, les missions ayant évolué, d’autant plus depuis la promulgation de la loi Rilhac. Mais le renforcement du pilotage pédagogique tel qu’il est envisagé par le ministère isolera les directeurs et directrices d’école, qui auront à user de leur « autorité fonctionnelle » pour imposer les bonnes pratiques, quitte à porter atteinte à la liberté pédagogique.
Le SNALC a rappelé que l’IGÉSR avait identifié des freins au pilotage pédagogique dans son rapport de juillet 2024, avec, entre autres, le manque de temps et l’absorption quotidienne dans des problématiques administratives ou relationnelles. Et depuis la loi Rilhac, rien n’est venu alléger la fonction de direction d’école pour lui laisser plus de temps. Les directeurs et directrices courent encore et toujours après le temps, tiraillés entre la responsabilité de leur classe et les tâches de direction pour plus de 70 % d’entre eux. Quant aux problématiques relationnelles et administratives, ce n’est ni l’autorité fonctionnelle, ni l’absence persistante d’une aide humaine formée et pérenne réclamée par le SNALC, ni l’évaluation de la fonction de direction qui vont les résoudre.
Pour le SNALC, les directeurs et directrices d’école ont besoin prioritairement d’un allègement de leurs tâches et d’un accompagnement humain, et en 2025, c’est l’inverse qui est proposé par le ministère.