Les projets de programmes de langues vivantes vont être publiés. Tout au long des concertations, jusqu’aux votes du Conseil Supérieur de l’Éducation, le SNALC a joué son rôle en critiquant et en proposant. Notre travail a porté ses fruits.
Le SNALC l’a dit dès leur première parution, ces projets ont du bon. Ils sont annualisés – n’en déplaisent à d’autres syndicats – et ils réintroduisent des contenus linguistiques, c’est-à-dire du lexique, de la grammaire et de la phonologie. Depuis trop longtemps des professeurs de langues nous signalaient s’être fait massacrer par leur IPR car ils avaient osé enseigner un point de grammaire.
Malheureusement, ces projets introduisaient des axes culturels à traiter et des objets d’études dont trois, au moins, devaient être traités chaque année.
Au départ, hormis en sixième, tous les axes devaient être traités chaque année. Le SNALC a obtenu que l’obligation passe à 5 sur 6.
Nous n’avons pas souhaité en rester là. Nous avons clairement exprimé qu’à moins d’un assouplissement sur le nombre d’objets d’étude, le Ministère allait réussir l’exploit de nous faire voter contre des programmes annuels contenant réellement de la langue ! D’autres organisations, quant à elles, s’attachaient à montrer que certains objets d’étude posaient problème et que d’autres auraient pu figurer.
Au final, le Ministère nous a entendus et les objets d’étude sont devenus purement indicatifs.
Le SNALC peut donc être favorable à ces programmes, d’autant que le Ministère – encore sous notre impulsion – a supprimé la référence à une grammaire purement française et a tenu compte de nos remarques sur certains contenus, notamment en anglais. En effet, nous avons soutenu que le pronom interrogatif which en sixième, que l’irréel du présent en cinquième, c’était sans doute un peu tôt. Nous avons également demandé que l’on nous fasse un cours pour nous faire comprendre comment besides pouvait être un marqueur chronologique. Tous ces points ont été modifiés.
Le SNALC approuve donc ces programmes qui peuvent faire progresser les élèves. Le combat, désormais, doit se concentrer sur les horaires et les effectifs.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1500 du 11 avril 2025