CONCOURS :
LE SNALC DÉFEND UN ENSEIGNEMENT DE QUALITÉ
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Communiqué de presse publié le 2 février 2021
Par Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie
Le SNALC a pris connaissance des contenus des futurs concours de recrutement des professeurs (CRPE, CAPES, CAPEPS, CAPET et CAPLP). Et le moins que l’on puisse dire est que les craintes et réserves que nous exprimions lors des débats qui ont entouré cette réforme étaient largement fondées.
Le SNALC en arrive même à se demander si le ministère n’entend pas donner raison à ceux qui, lors du Grenelle, réclamaient la tête de ces concours, présentés comme un véritable anachronisme napoléonien.
Les épreuves sont mal fagotées et mélangent parfois des compétences qui n’ont rien à voir entre elles.
La maîtrise disciplinaire et les méthodes qui l’accompagnent ne seront désormais plus évaluées qu’à travers l’une des deux épreuves d’admissibilité et, parfois, un petit morceau de l’une des deux épreuves d’admission.
Le SNALC constate que sur quatre épreuves, deux constitueront une vérification de la conformité pédagogique et idéologique des futurs enseignants et la dernière épreuve d’admission évaluera, quant à elle, les « valeurs » et la rectitude du petit doigt sur la couture du pantalon. Plus que jamais, on demande aux candidats de faire de la classe fiction et du métier fiction, dans des cadres parfaitement artificiels.
Pour le SNALC, l’époque que nous vivons réclame un enseignement de savoirs, et donc des professeurs qui font autorité dans leur(s) domaine(s).
Pour le SNALC, l’équilibre entre connaissances et maîtrise des techniques pédagogiques doit être restauré afin de garantir à nos élèves un enseignement de qualité qui les mène au plus haut de leurs capacités.
En conséquence, le SNALC demande solennellement au ministère de revenir sur cette réforme dangereuse. Il appelle également les jurys de concours et leurs présidents à prendre leurs responsabilités.