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Vacances scolaires : la grande braderie nationale

© freepik.com

Les vacances scolaires semblent être encore une fois devenues le fléau qui ronge notre système éducatif et menace l’avenir de nos élèves. Heureusement, notre Ministère a la solution : raccourcir les vacances d’été dès 2026. Pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt ?

Un sujet pas tout nouveau

Ce sujet, déjà présenté en 2013 par Vincent PEILLON, sans succès, puis remis sur la table en 2023 par Emmanuel MACRON, est à nouveau au-devant de la scène des débats. Après tout, qui de mieux que les politiciens pour décider des rythmes scolaires ?

Le syndrome du prof : travailler quand tout le monde se repose

Alors que les enseignants déclarent travailler en moyenne au moins 34 jours durant les 16 semaines de vacances scolaires, l’image du prof sirotant son cocktail sur la plage persiste dans l’imaginaire de certains. La réalité est bien moins glamour et ressemble davantage à des montagnes de copies à corriger, des séquences pédagogiques à préparer et peaufiner, des recherches interminables pour rendre les cours intéressants et motivants. Mais étant donné qu’être prof est une vocation, qui se plaindrait de travailler bénévolement pendant ses congés ?

L’Europe nous montre la voie

Certes, la France n’est pas en tête du classement européen des vacances les plus longues. Mais pourquoi viser le haut quand on peut viser le bas ? Après tout, nos élèves n’ont que 8 semaines de vacances l’été, alors que la Lettonie en offre 13. Il est grand temps de rattraper notre retard, en sens inverse…

La solution miracle

Raccourcir les vacances résoudra tous nos problèmes : les inégalités, la fatigue des élèves et même les salaires trop bas des enseignants (bon peut-être pas ce dernier point). Et si ça ne marche pas, on pourra toujours les raccourcir encore et blâmer les professeurs avec leur « absentéisme » légendaire de 6,6 jours par an en moyenne.

En conclusion, chers collègues, nous nous préparons peut-être à dire adieu à nos longs étés de farniente. L’avenir de l’éducation est là : moins de repos, même salaire, et gel du point d’indice. C’est merveilleux.